Accident au Zoo de Mvog Betsi : Jules Doret Ndongo fait montre d’irresponsabilité

Après l’accident survenu au Zoo botanique de Mvog Betsi dans le VIe arrondissement de Yaoundé, Jules Doret Ndongo, le ministre des Forêts et de la Faune (MINFOF) a publié un communiqué qui dévoile, à suffire, le manque d’empathie et le niveau d’irresponsabilité de ce membre du gouvernement.

Très difficile de croire. Jules Doret Ndongo, le ministre des Forêts et de la Faune (MINFOF) vient de faire montre d’un degré d’humanité insoutenable. Alors qu’un enfant de 6 ans a vu une partie de son avant-bras arrachée par une hyène tachetée, dans le Zoo botanique de Mvog Betsi à Yaoundé, le Minfof s’est fendu dans un communiqué insipide qui minimise la gravité des faits. L’enfant aurait, selon le communiqué de Doret Ndongo, « commis l’imprudence de franchir le cordon de sécurité, de s’approcher de la cage et d’y introduire son bras afin de toucher l’animal », lit-on dans la sortie datée du 31 mai 2024. La même sortie annonce l’ouverture d’une enquête administrative pour « établir les responsabilités, évaluer l’efficacité des mesures de sécurité en vigueur, et proposer le cas échéant un nouveau protocole de sécurité ». Jules Doret Ndongo précise que ” le Jardin Zoo Botanique de Mvog-Betsi reste et demeure un lieu de récréation sécurisé ».

À l’analyse, ce communiqué est d’une étrangeté qui surprend. D’abord, Jules Doret Ndongo semble pointer la responsabilité de la jeune victime qui serait selon certaines interprétations, “coupable d’un excès de curiosité”. Le bon sens se demande, comment un ministre de la République peut-il pointer la responsabilité d’un enfant de 6 ans dans un accident où il aurait pu être protégé par la sécurité du parc ou sesaccompagnateurs,s tout au moins ? Comment ce tout petit a-t-il pu déjouer les cordons sécuritaires pour se retrouver en face de l’animal ? La cage était -elle suffisamment haute et sécurisée ?

En attendant les réponses à ces questions, une autre curiosité choque. Le ministre des Forêts annonce une enquête administrative, pour, dit-il, évaluer les mesures sécuritaires du zoo. Seulement après l’annonce de cette enquête, l’ancien Secrétaire général des services du Premier ministre affirme que le zoo botanique de Mvog Beti reste un endroit sécurisé. L’on se demande alors, si cet endroit est réputé être un lieu sécurisé, comment un tel incident a-t-il pu se produire ? Ensuite, à quoi servira l’enquête administrative si le ministre sait déjà que l’espace du parc est sécurisé ?

Pire, on est étonné que dans son communiqué manifestement inhumain, Jules Doret Ndongo a minimisé la gravité des faits, tout en se montrant indifférent envers la victime et sa famille. Pourtant ce petit garçon de 6 ans sera obligé de grandir avec cette infirmité qu’il va trainer à vie. Même si Jules Doret Ndongo a affirmé que le tout petit a été transféré d’urgence au Centre des Urgences de Yaoundé (CURY) et qu’il a été opéré en urgence .

Un coup sur pour le zoo de Mvog Beti

Réputé d’accueillir des milliers de familles chaque année, le zoo botanique de Mvog Beti, prendra certainement un coup dur suite à cet accident malheureux. À coup sûr, les parents hésiteront désormais à y emmener leurs progénitures. Le ministère des Forêts devrait, après la fameuse enquête, reconstruire un capital de confiance autour de ce parc botanique qui fait la fierté de la ville de Yaoundé et qui a enregistré très peu d’accidents du genre.

Un parc en lui-même

Le parc  Zoo-Botanique de Mvog Betsi a été créé en 1951 comme un espace réservé à la garde des bêtes sauvages vivantes. En 1971, le Zoo rentre dans l’administration camerounaise à la Direction des Eaux et Forêts (Ministère de l’Agriculture) puis en 1982, le Zoo devient la propriété de la Délégation générale du tourisme. En 1992,  le Ministère de l’Environnement et des Forêts voit le jour, le Zoo rentre sous sa gestion avec une superficie de 20647 m².

Les groupes d’animaux présents au Jardin Zoo-Botaniques sont les suivants: les primates (mandrills – drills – singes verts – cercocèbes à joues grises – cercocèbes agiles – cercopithèques de brazza – hocheurs – moustacs – patas – mones – chimpanzés); les autres mammifères (lions – hyène – serval – nandinie – civette – porcs-épics – athérures – guibs harnachés – gazelles); les reptiles (crocodiles – tortues d’eau douce et les tortues terrestres – vipères – pythons – cobras – varans); les oiseaux (perroquets gris à queue rouge et les perroquets verts – aigles- cigognes – canards sauvages – autruches).

Mimi Mefo Info

Joseph Essama

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