Alors que la mère du bébé continue de crier à l’injustice, le ministre de la Santé publique Manaouda Malachie a fait une sortie mensongère hier sur le poste national de la CRTV.
A Yaoundé l’histoire du bébé paralysé et aveuglé après la prise d’une dose de vaccin contre la fièvre jaune continue de susciter l’indignation. Plutôt que de chercher à résoudre le problème, le ministre de la Santé Manaouda Malachie vient d’en rajouter à cette colère qui se ressent déjà au sein de l’opinion. Dans une sortie publiée hier sur les antennes de la CRTV, le ministre de la Santé Manaouda Malachie s’est fendu en mensonges.
À la question de savoir, les réseaux sociaux évoquent un cas d’un nourrisson qui aurait eu des complications post vaccinales qu’est ce qu’il en est exactement, le ministre a menti : ” c’est un cas qui est bien connu, dans une formation sanitaire privée, parce que nous avons un dispositif qui nous permet de signaler après avoir eu un vaccin, l’information sur ce qui peut avoir comme manifestations indésirables. C’est ce dispositif qui a capté ce cas, après l’administration du vaccin contre la fièvre jaune. Le cas a été immédiatement pris en charge. Il s’agit d’un Nigerian qui a épousé une de nos compatriotes.Nous avons informé le Nigeria, à travers son consul général au Cameroun et de concert avec les parents, l’enfant a été évacué en Inde. Le programme Élargi de Vaccination a pris en charge le séjour d’un mois. Il y a encore d’autres choses qui sont prévues dans le cadre de la prise en charge de l’enfant, mais ça se discute naturellement”, a déclaré Manaouda Malachie, répondant à une journaliste au journal parlé de 20 heures de la CRTV.
Une déclaration qui devrait encore susciter plus d’indignations, quand on se rend compte que le ministre de la Santé publique s’est ainsi moqué de la vie d’une enfant et de sa mère en rapportant les contre vérités sur un cas aussi grave.
Comment le programme élargi de vaccination a juste pris en charge un mois d’évacuation sur un cas dont le diagnostic n’avait pas encore été fait? Se demande-t-on au sein de l’opinion. À y voir de près, on se rend compte qu’il s’agit tout simplement d’un cas de négligence étatique qui devrait interpeller le plus haut sommet de l’Etat.
En réalité, tout a commencé il y a quelques semaines à Kribi. Une fillette de quelques mois a subi des complications post-vaccinales après avoir reçu un vaccin contre la fièvre jaune à l’hôpital d’Ebome à Kribi en avril dernier. La mère de l’enfant avait rapporté à nos confrères que sa fille a perdu connaissance immédiatement après l’injection du vaccin. Face à cette situation critique, elle a été transférée en urgence à l’hôpital pédiatrique. Selon le rapport, un médecin neurologue aurait confirmé que les lésions cérébrales de la fillette étaient attribuées au vaccin. Malgré des semaines de soins, l’état de santé de la fillette se serait détérioré progressivement, la conduisant à perdre l’usage de ses membres et finalement sa vue.
Mis au courant, le ministère de la Santé publique , à travers le Programme Élargi de Vaccination a pris la décision d’évacuer la patiente et sa mère en Inde. Cependant, après l’évacuation, la fillette a été abandonnée à son triste sort en Inde, sans prise en charge tel que promis par le ministère de la Santé, sa mère est retournée au Cameroun avec son enfant paralysé et aveugle. Une situation qui avait suscité l’indignation sur les réseaux sociaux. La mère de l’enfant avait alors demandé justice.
En écoutant la sortie de Manaouda, on voit clairement qu’il a volontairement évité d’évoquer la question des soupçons d’abandon en Inde pour ne parler que de l’évacuation de l’enfant, comme si la seule évacuation suffisait pour rendre à l’enfant sa santé. Face à ce énième cas, les organisations de défense des droits de l’homme devraient accentuer la pression sur l’Etat pour de tels cas ne se reproduisent plus.
Les effets secondaires du vaccin
Le Centre Pasteur de Paris souligne que la vaccination préventive est un outil puissant permettant de contrôler les épidémies virales. Il est important que les effets secondaires, qui peuvent accompagner leur utilisation, soient le plus faible et le moins grave possible. Des chercheurs de l’Institut Pasteur ont cherché à comprendre les raisons de rares effets secondaires neurologiques rencontrés dans le vaccin amaril (fièvre jaune). Pour cela, ils ont étudié une souche vaccinale, dite FNV, qui n’est plus utilisée depuis les années 80 car elle provoquait un nombre trop élevé d’effets secondaires d’ordre neurologique.
Selon le même centre, le vaccin actuel contre la fièvre jaune est un vaccin vivant atténué d’une très grande efficacité. Il est considéré comme l’un des vaccins les mieux tolérés parmi les vaccins utilisant des virus vivants atténués. Ce vaccin, nommé Stamaril, est ainsi largement utilisé pour lutter contre les épidémies en Amérique du Sud et sur le continent africain, qui continuent de causer plus de 70 000 décès chaque année.
Dans de très rares cas, des effets secondaires, d’ordre neurologique, sont parfois observés (0.000012–0.00002% des patients vaccinés). Toutefois, face aux bénéfices considérables apportés par le vaccin, les recommandations pour les zones à risque restent inchangées.
La conclusion de cette étude suggère que l’innocuité d’un vaccin vivant Fièvre Jaune repose sur sa faible diversité génomique. Ce paramètre est un point important à prendre en considération dans la fabrication des vaccins viraux vivants.
Albert Atangana
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