Cabral Libii dévoile sa vision fédéraliste et intergénérationnelle pour le Cameroun
À l’approche de l’élection présidentielle camerounaise, Cabral Libii, figure importante de l’opposition, a exposé ses propositions phares lors de l’émission 2025 RDV sur Canal 2. Entre réforme territoriale, mobilisation de la jeunesse et équilibre générationnel, le candidat à la magistrature suprême défend un projet de société axé sur le « fédéralisme communautaire » et la rupture avec « la prise d’otage du pays par une génération pacifiste ».
Premier pilier de son programme : une décentralisation radicale. Le président national du PCRN plaide pour un modèle où « tous les Camerounais pourront s’installer, s’intégrer et travailler librement sur l’ensemble du territoire ». Mais c’est sur la gestion des ressources naturelles que sa position frappe par son pragmatisme. « Lorsqu’on exploite l’or ou le pétrole dans une région, 30 % des revenus doivent profiter d’abord à cette région », affirme-t-il, répondant ainsi aux tensions récurrentes entre l’État central et les zones minières. Une approche qui pourrait apaiser les revendications locales, tout en maintenant une redistribution nationale – à condition, nuance un économiste contacté par nos soins, « que les mécanismes de transparence soient irréprochables ».
Le candidat ne mâche pas ses mots face au décrochage électoral des 20-35 ans. « 4,5 millions de jeunes ne sont pas inscrits sur les listes, car on leur serine que leur vote ne sert à rien. Erreur ! », tonne-t-il. Pour Cabral Libii, ce désenchantement est un « suicide démocratique » que son mouvement entend combattre via une campagne de terrain – méthode déjà testée lors de ses précédentes campagnes. « En 2017-2018, on nous a ridiculisés. Aujourd’hui, personne ne rit plus », rappelle-t-il, en référence à sa percée aux législatives de 2020.
Si Cabral Libii, 45 ans, incarne une relève face à Paul Biya (92 ans), il se défend de vouloir évincer les anciens. « Ceux qui imaginent un gouvernement de gamins de 20 ans se trompent. Nous voulons fusionner l’énergie nouvelle et l’expertise des aînés », explique-t-il, taclant au passage « l’immobilisme d’une génération qui confisque l’avenir ». Une critique voilée envers le RDPC, au pouvoir depuis 1982, accusé de marginaliser les jeunes dans les postes décisionnels.
Derrière les formules chocs, la stratégie du député semble calibrée. Le fédéralisme communautaire évite l’écueil séparatiste tout en captant les frustrations régionales. La cible jeunesse, elle, vise à grignoter l’électorat urbain tout en courtisant les abstentionnistes – un vivier de 4,5 millions de voix potentielles. Quant à l’équilibre intergénérationnel, il permet de rassurer une frange conservatrice tout en promettant du renouveau.
Reste que le défi est immense : selon un sondage, seulement 34 % des 18-35 ans étaient inscrits en 2020, avec un taux d’abstention élevé lors du double scrutin. Et sur le terrain, les témoignages recueillis oscillent entre espoir et scepticisme. « Les promesses, on connaît. Mais s’il tient ne serait-ce que 30 % de ses engagements, ce sera déjà un changement », lâche Armand, étudiant à Douala.
En guise de conclusion, Cabral Libii résume sa philosophie : « Le Cameroun a besoin d’un souffle qui libère les talents, sans renier son passé. » Un mantra qui résonne comme un appel à l’union… et un avertissement à ses concurrents.
GN
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