Comme une éclaircie sous un ciel brumeux, la qualification miraculeuse des Lions indomptables pour la Coupe du monde Qatar 2022 a eu l’effet d’une bouffée d’oxygène sur le corps social.
Au-delà de permettre au peuple camerounais de vibrer à l’unisson, la victoire du Cameroun face à l’Algérie au bout du suspense a permis d’oublier pour un laps de temps les difficultés de la vie quotidienne.
En effet, depuis la fin de la Coupe d’Afrique des nations, qui avait constitué en son temps un moment de respiration et de partage d’émotions, les Camerounais dans leur large majorité soufflent le chaud et le froid. Entre les coupures d’électricité et d’eau qui se banalisent et la vie chère qui se fait étouffante, beaucoup ne savent plus à quel Saint se vouer.
Sur le front social, on assiste à une remontée spectaculaire des revendications dans différents corps de métier. Enseignants, transporteurs, greffiers…, la grogne monte de partout. C’est à penser que le mouvement OTS (On a trop supporté) peut recruter des adeptes dans toutes les corporations ou presque. OTS prend à s’y méprendre des allures d’un hymne national.
Pas de doute. Il s’agit-là du résultat d’une accumulation de frustrations qui explosent au visage du gouvernement. La gouvernance en vigueur qui consiste à pousser compulsivement la poussière sous le tapis ne peut que faire le lit d’une asphyxie sociale sur le long terme.
D’évidence il n’existe pas de société où coulent le lait et le miel. Le Cameroun n’est pas le pays de Cocagne. Mais la richesse nationale lorsqu’elle est bien gérée et judicieusement redistribuée installe la confiance et la sérénité dans les rapports entre les gouvernants et les gouvernés.
Or, dans le contexte camerounais, il y a comme une rupture du contrat social qui fait craquer l’édifice social lentement et sûrement.
Certains thuriféraires du régime seront toujours enclins à se défausser sur les différentes crises qui empêchent l’État de tenir en temps et en heure ses engagements. Oui, les crises sécuritaire, économique et sanitaire réduisent la marge de manœuvre des pouvoirs publics, mais elles ne sauraient justifier tous les manquements et dérèglements.
Elles devraient plutôt constituer des opportunités.
Les problèmes de solde et de carrière des enseignants sont par exemple connus depuis belle lurette, longtemps avant les crises qui réduisent actuellement les capacités d’action de l’État. De placébo en placébo, la plaie a eu le temps de cancériser. Le défaut de proactivité et de vision, comme on le note chez les enseignants, est porteur de conséquences dramatiques.
Un enseignant a ainsi payé de sa vie cette inertie institutionnalisée. D’autres cas de “mort lente” existent dans ce corps de fonctionnaires. Les actions de rattrapage engagées par le gouvernement doivent donc impérativement se poursuivre pour ne pas compromettre la tenue des examens officiels.
Au surplus, une nouvelle impulsion de l’action gouvernementale s’impose pour sortir de la grisaille qui tenaille actuellement le pays. Après l’exutoire football, une reprise en main s’impose afin d’éclaircir l’horizon.
Un texte de George Alain BOYOMO, Directeur de publication de “Mutations”.
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