Dans le cadre de la célébration du 25e anniversaire de la Journée Internationale de la Paix, une campagne de sensibilisation et de lobbying d’une envergure inédite se tient actuellement dans le département du Mayo-Sava, sous le thème : “Cultiver une Culture de Paix : des souhaits aux actions”. Cet événement, qui s’étendra sur un mois, vise à impliquer la jeunesse ainsi que les décideurs politiques dans la construction d’un avenir pacifique pour une région déchirée par les violences.
Au programme de cette campagne, un atelier rassemblant plus de 100 jeunes, venus de différentes localités, s’est tenu à Mora, une ville particulièrement marquée par les affrontements et les tensions. La rencontre a permis à ces jeunes de s’exprimer librement devant le préfet du Mayo-Sava, représentant personnel du gouverneur de la région de l’Extrême-Nord. Lors de cette séance, les participants ont brisé le silence sur les difficultés qu’ils rencontrent quotidiennement, notamment la montée des violences, l’insécurité persistante et la désillusion face à leur avenir.
Les violences qui sévissent depuis plusieurs années dans le Mayo-Sava ont profondément touché la jeunesse. Lors de cet atelier, de nombreux jeunes ont partagé leurs expériences, dénonçant les actes de violence qu’ils subissent ou dont ils sont témoins. Ils ont également évoqué l’impact psychologique des conflits sur leur vie quotidienne, entre pertes humaines et destruction des infrastructures essentielles. Leurs témoignages poignants ont été accompagnés d’un appel pressant à l’action, réclamant des solutions concrètes pour instaurer la paix.
Parmi les interventions, les jeunes originaires du Mayo-Danay, un autre département de la région, ont tenu à souligner la double épreuve à laquelle leur localité est confrontée : en plus des violences, des inondations récentes paralysent toute activité dans cette zone. “Il est de plus en plus difficile de vivre ici, la violence et les catastrophes naturelles s’enchaînent”, confie l’un des jeunes participants, la voix chargée de désespoir.Un autre groupe qui a exprimé sa colère lors de cette campagne est celui des enseignants. Selon eux, l’environnement politique local contribue à paralyser leur travail et à affaiblir l’éducation des jeunes. En effet, ils pointent du doigt des interférences qui favorisent un climat d’impunité pour certains élèves issus de familles influentes. Ces derniers, apparemment encouragés par leurs parents, adoptent des comportements agressifs envers leurs enseignants. “Nous faisons face à des élèves dont les parents interviennent systématiquement pour les protéger après des actes de violence”, déclare un enseignant sous couvert d’anonymat. Cette situation, décrite comme insoutenable, complique la transmission des valeurs de paix et de respect, essentielles dans la formation des jeunes générations.
Le but ultime de cette campagne est de rompre le cycle de la violence en engageant à la fois les jeunes et les décideurs politiques dans un processus de transformation sociale. Il s’agit de repositionner la jeunesse afin qu’elle devienne porteuse d’une culture de paix. Les organisateurs de l’événement soulignent qu’il est indispensable d’offrir aux jeunes des perspectives réelles pour qu’ils puissent s’épanouir et contribuer positivement à la société.
“L’objectif est de briser la chaîne qui alimente le cycle de la violence chez les jeunes. Nous voulons que ces derniers adoptent une culture de paix et puissent s’inscrire dans un projet de société où ils ont un rôle à jouer”, explique l’un des responsables de la campagne.
La conférence de lobbying prévue dans les prochains jours réunira les autorités locales et les leaders politiques de la région afin de discuter des moyens concrets pour soutenir cette initiative.
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