Farines locales : l'Etat veut produire 336 000 tonnes d’ici 2026
Lors du Conseil des ministres tenu à Yaoundé, Gabriel Mbaïrobé, ministre de l’Agriculture et du Développement rural (Minader), a présenté l’état d’avancement de la production des farines locales dans le cadre de la politique d’import-substitution. À ce jour, 13 000 tonnes de farine panifiable ont été produites, un chiffre encore éloigné de l’objectif fixé à 336 000 tonnes cumulées d’ici 2026, conforme au Plan intégré d’Import-Substitution Agropastoral et Halieutique (Piisah).
Pour atteindre cet objectif ambitieux, plusieurs mesures ont été mises en œuvre. Le ministre a notamment expliqué que six variétés de blé à haut rendement ont été développées et distribuées comme semences aux agriculteurs. Par ailleurs, des efforts ont été consentis pour élargir les terres emblavées et soutenir les filières agricoles prioritaires, avec une augmentation attendue de 20 % de la production des principales spéculations en 2024.Le gouvernement a également investi dans des subventions agricoles, notamment :
En matière de farines panifiables, des essais intégrant le manioc ont été réalisés, et six unités de production sont déjà opérationnelles. La validation de cinq normes en 2024 marque une avancée significative dans la structuration de cette filière.
Le Piisah ambitionne également de réduire la dépendance aux importations de riz et de maïs. Concernant le riz, dont la production doit atteindre 465 000 tonnes d’ici 2026, des efforts sont en cours pour :
En 2024, la production de riz paddy a progressé de 3 %, atteignant 230 000 tonnes, grâce à des projets tels que Viva Logone et Viva Bénoué, ainsi qu’à des appuis techniques et matériels aux producteurs. Quant au maïs, l’objectif est de passer de 2,7 millions de tonnes à 3,6 millions de tonnes en 2026. En phase pilote, le projet « Plaine centrale » prévoit également de produire 600 000 tonnes de maïs et de mettre en place des exploitations mécanisées.
Dans le domaine de l’huile de palme, le gouvernement mise sur une augmentation de 40 000 tonnes d’ici 2026 grâce à la modernisation des agro-industries comme la Cameroon Development Corporation (CDC) et Pamol Plantations. Des unités d’extraction et des pressoirs modernes sont également en cours d’acquisition pour renforcer la production des coopératives.Sur le plan de la sécurité alimentaire, les chiffres restent préoccupants : 10,82 % de la population camerounaise est en insécurité alimentaire aiguë, soit près de 3 millions de personnes. Le Projet d’urgence de lutte contre la crise alimentaire (Pulcca) a permis de distribuer des intrants agricoles à 200 000 agriculteurs, contribuant à améliorer les rendements.
La politique d’import-substitution s’inscrit dans une dynamique régionale, en phase avec la Déclaration de Kampala, adoptée en janvier 2025 lors du sommet de l’Union africaine. Ce texte vise à promouvoir des systèmes agroalimentaires résilients à travers l’Afrique, avec des objectifs tels que :
Ces engagements complètent les efforts du Cameroun pour bâtir un secteur agricole robuste et réduire sa dépendance aux importations, tout en valorisant les ressources locales. « Ces initiatives traduisent notre ambition de garantir une sécurité alimentaire durable et de bâtir une économie agricole résiliente », a conclu Gabriel Mbaïrobé.
GN
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