L’universitaire demande plus de vigilance à l’ordre national des médecins dont le nouveau président sera connu d’ici la fin du mois.
“L’ORDRE DES MEDECINS DU CAMEROUN: LE DROIT DE REGARD NÉCESSAIRE DANS LA FORMATION DES ETUDIANTS EN MEDECINE.
L’Ordre national des médecins du Cameroun (ONMC) prend part à la cérémonie de remise des diplômes aux étudiants en médecine. Il est également l’organisme d’appui du ministère de la santé qui décerne les numéros d’inscription au corps de la profession, scellant ainsi le pacte “hypocratique” entre le nouveau médecin et la grande famille ordinale des soignants.
Il se trouve que la formation des médecins au Cameroun souffre de beaucoup de maux, de défaillances, avec pour conséquence la sortie de médecins dont le niveau général est questionnable.
La sélection naturelle fait que de très bons médecins sortent des facultés de médecine Camerounaises, certains trouvant leur bonheur à l’étranger. Cependant, nous produisons également des médecins qui auraient été mieux outillés pour soigner nos malades si les établissements (facultés) étaient mieux gérés.
Au-delà des tares structurelles (peu de moyens réellement utilisés pour le fonctionnement des facultés de médecine, des hôpitaux qui n’ont d’établissements formateurs que leurs attributs administratifs, etc), il y a un phénomène qui me pose un sérieux problème.
Dans cette vidéo, vous observerez que je dispense un cours aux étudiants de la faculté de médecine et des sciences pharmaceutiques de l’université de Douala. Ce jour, à peine 20 étudiants sur une promotion d’une centaine, soit un ratio de 20% de présents. Ceci est un score plus qu’honorable pour tous les enseignants de la faculté, et ceux depuis une dizaine d’années.
Plusieurs enseignants ont déjà fait cours avec 5 à 10% de présence, voire pas d’étudiants ! Mon record personnel est de 4 étudiants.
Il n’est pas étonnant de rencontrer un médecin dans un hôpital qui vous interpelle en vous rappelant que vous avez été son enseignant, sans que son visage vous dise quelque chose.
Comment peut-on admettre former des étudiants, leur faire soutenir des thèses (dont la qualité est un autre sujet de débat) et leur délivrer des diplômes alors que ceux-ci ont une formation théorique (indispensable) quasi nulle ? La présence aux cours magistraux distillés par des présumés imminents enseignants fait partie des obligations de l’apprenant.
L’ordre des médecins, garant du respect des bonnes pratiques médicales dans l’offre de soins aux patients, a tout intérêt à avoir à diriger des médecins compétents car bien formés. Dès-lors, l’ONMC a l’obligation d’avoir un regard sur la qualité de la formation de ses futurs membres.
Il est donc important que la nouvelle équipe dirigeante de l’Ordre des médecins du Cameroun se rapproche des facultés de médecine pour comprendre pourquoi aucune mesure n’est prise pour rendre les enseignements magistraux OBLIGATOIRES.
LE DROIT DE REGARD
Soigner des êtres humains impose un minimum de sérieux de la part des facultés de médecine. Avec 20% de présence d’étudiants aux cours, l’université de Douala ne peut prétendre bien former les futurs médecins.
L’ORDRE DES MEDECINS du Cameroun doit y apporter de l’ordre.
BONNY Aimé
L’enseignant inquiet de la santé des populations”
Aimée BONNY est Médecin et Enseignant à l’université de Douala
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