Ces restaurants de fortune jadis réservés aux moins nantis ne subissent pas indifférents, les effets de la conjoncture actuelle.
Comme tous les jours, aux environs de 13 heures, ce mardi 09 août 2022, dans un coin au lieudit « rue mondiale », au marché A de Bafoussam, ‘’Ma ’a’’ Jacqueline installe son matériel : les couverts et un banc pour faire asseoir ses potentiels clients. En effet, elle est propriétaire d’une sorte de restaurant appelé communément « tourne dos ». Quelques instants après installation, c’est la pause déjeuné pour les commerçants ; et par conséquent, les clients affluent à son emplacement.
Au menu : du riz vapeur accompagné de la soupe d’arachide aux poissons ou de tomate à la viande, du haricot blanc avec des tubercules de manioc et de la banane ; enfin du pilé de pommes de terre. Chacun passe sa commande, mais les prix font de telle sorte que les clients ruminent leur colère quant au plat très cher, mais peu pour assouvir leur faim. « Même aujourd’hui, tu ne nous favorises pas ? », interroge l’un des clients. Ma’a Jacqueline de répondre : « pour faire comment après ? Tu es sans ignorer que tout est cher. Donc, je ne peux pas m’amuser avec ma marchandise, sinon je ne dois pas m’en sortir ».
En fait, la hausse continue des prix des produits importants pour l’alimentation laisse perplexe les restauratrices, car elles n’arrivent même plus à faire un retour sur investissement.
Selon elles, par exemple le kilogramme de viande de bœuf est à 2500fcfa avec os et 3000fcfa sans os, le panier de tomate à 6000fcfa, le sac de riz à 30000fcfa, le seau de haricot se trouve entre 7000 et 15000fcfa selon la variété, la boite d’arachide à 300fcfa. Des prix qui ont drastiquement augmenté par rapport au prix d’y a quelques mois.
Ces restauratrices disent faire un effort surhumain pour ne pas se retrouver dans les pertes et les dettes. C’est cette même situation qui a poussé certaines à laisser tomber cette activité.
« Rendez-vous compte qu’on vend trois piments à 100 fcfa. Le plat de nourriture commence maintenant à partir 500 fcfa », confie Ma’a Êve. Cette hausse n’est pas sans conséquence car plus les prix sont élevés plus les clients préfèrent se réserver. « Plus on augmente les prix plus les gens ne mangent plus, mais je n’ai pas de choix, si je ne fais pas comme ça c’est la chute libre », renchérit Ma’a Êve. Les restauratrices se trouvent dans une impasse, que les consommateurs semblent totalement ignorer et continuent de se plaindre du fait que les coûts des plats sont excessivement élevés et que avec la quantité servie, ils ne pourront dompter leur famine. «Avec 200 Fcfa ou 300 Fcfa, on pouvait avoir un bon plat, mais aujourd’hui, une louche de riz avec quelques graines de haricots à 500fcfa », se plaint un client.
« Le tourne dos » qui était autre fois le lieu de rencontre de toutes les « poches trouées » n’est plus le cas puisqu’il faut maintenant avoir les moyens nécessaires pour s’y rendre.
Ce qui laisse voir à suffisance que cette hausse va de mal en pire et laisse tous les concernés sans voix, car ils ne savent plus à quel saint se vouer.
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