Rendant hommage à plusieurs personnalités décédées au Cameroun, le leader du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun n’a pas été constant dans son discours, s’il a rendu des hommages élogieux aux uns, il a presque mitraillé les autres.
Difficile de cerner Maurice Kamto. C’est que le leader du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun semble instable dans ses positions selon certains analystes. Rendant hommage à plusieurs personnalités mortes ces dernières années Maurice Kamto a été virulent envers les uns et élogieux envers les autres, pourtant il parle des gens qui ont servi un même régime. Au sujet de son ancien professeur de droit, Maurice Kamto a déclaré : “j’ai appris avec une grande émotion le décès du Pr Joseph Owona, survenu dans la soirée du 6 janvier 2024.
Avant toute chose j’adresse à sa famille éprouvée mes condoléances attristées et l’expression de ma profonde compassion. Le Pr Joseph Owona était un juriste brillant, constitutionnaliste talentueux. En cette matière il fut pour moi un enseignant fascinant : c’est à cause de – ou grâce à- lui que la trajectoire de mes études juridiques à la Faculté de droit et des sciences économiques de l’Université de Yaoundé fut détournée vers le droit public qui m’ouvrit les portes de l’enseignement, alors que mon projet initial était d’étudier le droit privé pour devenir Avocat. Combien de compatriotes savent-ils que nous sommes plusieurs parmi les licenciés de 1979 à avoir pu présenter le concours d’entrée à l’IRIC, sans parrainage d’un Ministre, d’un Député ou d’un haut responsable du parti unique de l’époque, comme c’était une exigence en ce temps là, grâce à la seule décision personnelle du Pr Owona qui était alors le Directeur de cette prestigieuse académie diplomatique ? Le Pr Joseph Owona eut pour moi une réelle affection intellectuelle qui a sans doute souffert dans l’environnement politique camerounais, mais dont j’ai la faiblesse de croire qu’elle était restée au fond de lui-même, d’autant plus que j’eus pour lui un respect quasi filial”, lit-on sur son hommage à Joseph Owona.
A son sujet de Amadou Ali l’ancien ministre de la Justice, il avait écrit ceci : « Notre pays perd en lui, une personnalité politique de premier plan, et un grand commis d’Etat. Je garde en lui le souvenir gratifiant des batailles victorieuses menées ensemble au service de notre pays qui seule importent. J’adresse à sa famille mes sincères condoléances et l’expression de ma sympathie émue. Que son âme repose en paix », a-t-il encore lors du décès en 2022 de Amadou Ali, l’ancien ministre de la justice. Des éloges très élogieux qui tranchent avec les responsabilités de ces défunts dans la décrépitude du Cameroun.
Pourtant rendant hommage à Hubert Mono Ndjana en novembre dernier, Kamto n’est pas allé de main morte. « Je viens d’apprendre la triste nouvelle du décès du Pr. Hubert Mono Ndjana. Ce fut une intelligence vive traversée de fulgurances. Face à face nous avons forcé le débat d’idées dans notre pays au milieu des années 1980, à la parution de son livre » L’idée sociale chez Paul BIYA », à une période où la chape du parti unique n’offrait aucune aération à notre société. Son tropisme ethno-idéologique l’a empêché de donner le meilleur de ce que lui autorisaient ses talents philosophiques. Je regrette qu’une telle vivacité intellectuelle fût mise au service d’une si mauvaise cause. En même temps je respecte son inlassable effort de penser. Que son âme repose en paix ! », avait écrit Kamto.
Dans un commentaire, un internaute indiqué: “Kamto qui a été l’un des serviteurs les plus serviles du régime de Biya ne pardonne pas à Mono Ndjana d’avoir servi le même régime, et juge que ceux qui ne font pas comme lui servent la mauvaise cause”.
Un autre internaute ajoute: “un discours très élogieux à l’endroit d’Amadou Ali, et une compassion très émue à l’endroit des membres de sa famille. Ce qui n’a pas été le cas pour les membres de la famille de Mono Ndjana”.
Pour sa part Fridolin Nke a indiqué : “j’ai lu la sortie de Maurice Kamto au sujet du décès de Hubert Mono Ndzana. En si peu de mots, Maurice Kamto Ne s’est pas gardé de cracher sa haine sur un mort”.
Parlant de ces hommages de Maurice Kamto, le pasteur Kennedy y voit : ” la nature même de la malhonnêteté intellectuelle chez ce professeur agrégé en haine”.
Pourtant dans les faits, on se rappelle que Amadou Ali qui avait déclaré selon les câbles WikiLeaks , “qu’un Bamileke ne sera jamais président au Cameroun”.
Des propos similaires sont similaires sont attribués à Joseph Owona, qui aurait également barré la voix du palais d’Etoudi au Bamilekes.
De son côté Mono Ndzana n’a que défendu l’idée sociale de Biya.
Pour un enseignant de linguistique qui a requis l’anonymat, ” Kamto est victime d’un faux procès. L’hommage est un élan de cœur qui traduit les rapports que celui qui parle a eu avec le défunt”, explique -t-il. D’ailleurs il ne voit aucun mot dénigrant dans l’hommage que Kamto a rendu à Mono Ndjana.
Joseph Essama
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