Le samedi 12 octobre 2024, une plénière élargie de l’opposition tchadienne s’est tenue à N’Djamena, rassemblant plusieurs formations politiques pour prendre une décision stratégique majeure. Le Parti Tchad Uni, en synergie avec les autres forces politiques de l’opposition, a annoncé sa mobilisation pour boycotter les élections législatives et locales prévues le 29 décembre 2024. Cette initiative s’inscrit dans une opposition frontale à ce qu’ils qualifient d’élections « exclusives et antidémocratiques ».
Le climat politique au Tchad, déjà tendu, voit cette décision comme une escalade supplémentaire dans le bras de fer qui oppose l’opposition aux autorités en place. Les partis contestataires dénoncent des manœuvres visant à verrouiller l’espace démocratique et à museler toute voix discordante. Le Parti Tchad Uni et ses alliés reprochent au gouvernement de marginaliser les forces de l’opposition et d’organiser des élections où seules des candidatures pro-gouvernementales pourraient véritablement émerger.
Lors de cette plénière, les responsables du Parti Tchad Uni ont réitéré leur engagement en faveur de la démocratie et de la justice sociale, des valeurs qu’ils estiment être menacées par le déroulement des élections sous leur forme actuelle. Ils dénoncent des institutions électorales partisanes et un processus qu’ils jugent biaisé dès le départ. Pour ces opposants, il est impensable de participer à des élections qui, selon eux, ne reflètent pas la volonté populaire mais plutôt la consolidation du pouvoir par une élite politique.
« Nous ne pouvons cautionner un processus qui écarte une partie significative du peuple tchadien et bafoue les principes élémentaires de la démocratie », a déclaré un porte-parole du Parti Tchad Uni. Cette position a été réitérée par d’autres acteurs politiques présents à la rencontre, qui appellent à une reconfiguration du cadre électoral, avec des garanties d’inclusivité et de transparence.
Le rejet des élections par l’opposition pourrait conduire à une nouvelle impasse politique. Le Parti Tchad Uni et ses partenaires estiment qu’il est encore possible de négocier un report du scrutin afin de réformer en profondeur les mécanismes électoraux. Sans cela, ils se disent prêts à user de tous les moyens pacifiques pour faire entendre leur voix, y compris la mobilisation des masses à travers des manifestations et d’autres formes de contestation.
Cette démarche collective de l’opposition traduit une rare unité dans un paysage politique souvent fragmenté au Tchad. L’opposition appelle également à l’implication des organisations de la société civile et de la communauté internationale, espérant que ces dernières puissent jouer un rôle de médiateur dans la crise qui couve. Le Parti Tchad Uni n’écarte pas la possibilité de former une coalition plus large, englobant toutes les forces démocratiques du pays, afin de renforcer son pouvoir de pression.
Le gouvernement tchadien, pour sa part, tente de rassurer la communauté internationale sur la légitimité du processus en cours. Pourtant, des voix s’élèvent de plus en plus pour critiquer un climat politique marqué par l’intimidation et les restrictions aux libertés publiques. La Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) est pointée du doigt pour son manque de neutralité, alors que les conditions de préparation du scrutin sont jugées insuffisantes par de nombreux observateurs.
Le rejet des élections législatives et locales par une part importante de l’opposition risque d’aggraver l’instabilité politique au Tchad, déjà en proie à des tensions internes et à des défis sécuritaires liés aux conflits régionaux. La plénière élargie du 12 octobre constitue donc un tournant décisif dans le combat que mène l’opposition pour tenter de redessiner l’avenir politique du pays.
Pour l’heure, le Parti Tchad Uni et ses alliés maintiennent leur position ferme, tout en espérant que le dialogue puisse s’ouvrir avant que le pays ne plonge dans une nouvelle crise politique.
Bachirou Elhadj BDO
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