Sous le fallacieux prétexte sécuritaire, le préfet du Wouri, Sylyac Marie Mvogo, a interdit, le 13 aout dernier la circulation des mototaxis au quartier Bonanjo, dans le premier arrondissement de Douala. Une décision qui trahit l’impuissance de cette autorité administrative à trouver une formule appropriée pour lutter efficacement contre l’insécurité.
Depuis le 13 aout dernier, les mototaxis sont interdites de circulation au quartier Bonanjo à Douala. Cette décision fait suite au meurtre de Pierrot Misse, un résident de Douala, attaqué à l’aide d’un poignard par trois individus circulant à moto. La décision du préfet touche également d’autres quartiers de la capitale économique. À Bonapriso et Bali, cette interdiction s’appliquera de 18 heures à 6 heures du matin.
Dans son arrêté, le patron administratif du Wouri fait savoir que toute bravade à cette interdiction entraînera la saisie et la mise en fourrière des motos concernées, accompagnées de possibles poursuites judiciaires pour son propriétaire. Le préfet a assigné des responsabilités claires aux autorités locales pour assurer le respect de cette mesure : le maire de Douala, le sous-préfet de l’arrondissement de Douala 1er, le commandant de groupement de gendarmerie territoriale du Wouri, ainsi que le commissaire central Nº1 de Douala, sont chargés de veiller à l’application de l’arrêté.
Une décision à l’emporte-pièce
L’argument sécuritaire mis en avant par l’autorité administrative pour justifier cette mesure inique ne tient pas pour plusieurs observateurs. A la réalité, les sans foi ni loi qui sèment la terreur dans les quartiers n’ont pas besoin uniquement de motos pour opérer. « Avant l’arrivée des motos dans la ville de Douala il y a toujours eu des agressions. Interdire les motos sous le prétexte de vouloir lutter contre l’insécurité de faire une fuite en avant. Il faut s’attaquer au phénomène de l’insécurité en lui-même et non de chercher à trouver des arguties autour », commente un habitant de Bonanjo. Cette interpellation est d’autant plus pertinente du fait que ceux qui créent l’insécurité ne sont pas des mototaxi mens.
En plus de cela, la décision du préfet est malvenue puisqu’elle crée de nouveaux problèmes en tentant de résoudre d’autres. En interdisant la circulation des motos à Bonanjo, c’est plusieurs Camerounais qui sont ainsi envoyés au chômage. « Ceux qui sont interdits de circuler avec leurs motos feront comment ? Ils garent leurs motos et comment vont –ils faire pour faire vivre leur famille ? », s’interroge un autre habitant.
Un taux de chômage qui bat tous les records
Si Douala est la ville la plus peuplée du Cameroun, elle est aussi celle dont le taux de chômage bat tous records. Les chiffres officiels révélés par l’Institut National de la Statistiques en 2022 , liassent croire que le taux de chômage chez les jeunes ayant eu accès à la formation professionnelle est estimé à près de 60 % , dans les faits, les chiffres semblent plus élevés surtout chez ceux des jeunes qui n’ont aucune formations. Ainsi, certains jeunes n’ayant pas s’insérer dans la vie professionnelle se lancent à la facilité et deviennent des agresseurs qui créent l’insécurité.
Pour mieux combattre l’insécurité, les pouvoirs publics devraient d’abord combattre le chômage qui en est une des causes. Ensuite trouver des méthodes efficaces pour mieux traquer ceux qui sèment la terreur dans la ville de Douala.
Some trade unions in Fako Division, South West Region, are urging for better working conditions…
By Tata Mbunwe The designation of journalist Albert Njie Mbonde as Chief of Bokwaongo village…
Youths in Menka, a village in the Pinyin area of Cameroon’s North West Region, have…
The 139th edition of International Labour Day is being marked in Limbe with an official…
A 10-month-old baby girl, Bih Irene, has been reported missing following a violent assault on…
Un communiqué publié cette semaine a annoncé la création de CSTAR, une société de projet…