Arrêté il y a plus de deux semaines, le journaliste a été placé sous mandat de détention provisoire à la prison de Kondengui vendredi dernier, un placement en détention dont les méandres suscitent plusieurs interrogations au sein de l’opinion.
Le journaliste Bruno Bidjang séjourne à la prison de Kondengui depuis vendredi dernier. Le présentateur vedette de l’émission Club d’Élite sur Vision 4 a été placé en détention provisoire à la prison de Kondengui pour « propagation de fausses nouvelles ». Selon le mandat de détention signé par le Commissaire du Tribunal militaire de Yaoundé Belinga Cerlin, le journaliste doit être conduit « sous bonne et sure escorte à l’audience du tribunal militaire de Yaoundé, le 14 mars », prochain. Au sein de l’opinion, cette affaire suscite plusieurs interrogations.
Dès son arrestation les médias sociaux ont vite fait d’annoncer que le journaliste a été arrêté pour une vidéo qu’il aurait tourné pour dénoncer la vie la vie chère. Sauf que le motif avancé par le tribunal militaire vient battre en brèche cette hypothèse. Aucun élément sur ladite vidéo ne saurait passer pour être une fausse nouvelle. La propagation de fausses nouvelles dont il est accusé serait donc liée à quoi ? Certaines sources évoquent une publication sur l’augmentation des prix du carburant où le journaliste avait annoncé des nouveaux prix qui ne correspondent pas à la réalité. Laquelle publication aurait d’ailleurs été supprimée par la suite.
Autre curiosité c’est que le journaliste a été traduit au tribunal militaire pour une infraction qui est vue comme un délit par le Code pénal. Certains vont à mettre en doute la compétence du tribunal militaire dans cette affaire. De l’avis de maitre Claude Assira, avocat au barreau du Cameroun, « la propagation de fausses nouvelles est considérée par notre Code Pénal comme étant une atteinte à la sureté intérieure de l’État et donc de la compétence du Tribunal militaire. »
En plus de cela, Bruno Bidjang a été gardé à vue pendant près de 15 jours. Une garde à vue exceptionnelle donc, car le droit commun prévoit une garde à vue de 48 renouvelables une fois. La garde à vue exceptionnelle qui pourrait aller jusqu’à 15 jours ne s’appliquant que pour les infractions liées au terrorisme. Un autre fait qui suscite les interrogations.
Une autre curiosité, on se demande pourquoi un journaliste dont les garanties de représentation sont incontestables peut être placé aussi facilement en détention provisoire ?
Au sein de l’opinion, on continue de se demander, la propagation de fausses nouvelles dont est accusé Bruno Bidjang est liée à quoi ? Et pourquoi cet acharnement l’ancien rédacteur en chef de Vision 4 ?
Si certains pensent qu’il s’agit d’une résurgence d’une affaire dans laquelle le journaliste avait été laissé libre, cela reste encore à prouver, ce d’autant plus que le journaliste a été arrêté par la gendarmerie et entendu sans commission rogatoire du juge d’instruction.
D’autres arrivent tout simplement à la conclusion selon laquelle, l’affaire Bruno Bidjang qui serait selon eux une manœuvre d’intimidation relève la bataille que se livrent les clans rivaux qui se disputent ouvertement le pouvoir. Si tel est le cas, Bruno Bidjang doit tout simplement être libéré. Car la justice ne saurait être un instrument de règlement de compte.
Joseph Essama
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