Dans une publication, Maurice Kamto, leader du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), a exigé la publication de la convention signée entre l’Organisation des Nations Unies (ONU) et Election cameroon (Elecam) concernant l’élection présidentielle prévue pour octobre 2025. Ce scrutin est d’une importance capitale, car il marque la première fois depuis l’indépendance du pays qu’une telle collaboration se met en place.
L’élection présidentielle de 2025 se distingue par l’implication inattendue de l’ONU, alors que lors des précédents scrutins, notamment en 2018, aucune mission d’observation n’avait été dépêchée au Cameroun. À l’époque, le régime du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC) avait montré une hostilité marquée envers cette organisation ainsi que l’Union Européenne, préférant des observateurs controversés de Transparency International, dont la légitimité avait été mise en question. Cette situation avait mis en lumière les pratiques électorales douteuses du gouvernement, marquées par la fraude et l’intimidation.
Le changement de posture du RDPC, qui souhaite désormais collaborer avec l’ONU à la veille de cette élection, soulève de nombreuses interrogations. Dans son communiqué daté du 15 mai 2025, le Président du Conseil Electoral a fait état de l’« assistance technique électorale » que l’ONU apportera pour le cycle électoral 2025-2027. Maurice Kamto s’interroge sur ce revirement : pourquoi le régime a-t-il attendu si longtemps pour solliciter l’expertise de l’ONU, après plus de quatre décennies au pouvoir ?
La signature de cette convention, effectuée dans un climat d’opacité et sans consultation des partis politiques ni de la société civile, est perçue comme une manœuvre potentiellement dangereuse pour l’avenir de la démocratie au Cameroun. A cet effet, le président du MRC appelle donc à une transparence totale, plaidant pour que cet accord soit rendu public, au même titre que la Constitution et le Code Électoral du pays.
Les inquiétudes ne s’arrêtent pas là. Le rôle de Philémon Yang, ancien Premier ministre camerounais et actuel Président de l’Assemblée Générale des Nations Unies, est également mis en lumière. Maurice Kamto craint que sa position ne soit compromise par des manœuvres politiques visant à “soutenir un régime en perte de vitesse”.
Les partis d’opposition, dont le MRC et l’APC, se rassemblent autour de cette exigence de transparence, rappelant l’importance d’une élection libre et équitable pour l’avenir du pays. Alors que le Cameroun se dirige vers cette échéance électorale, la pression monte pour que les autorités rendent des comptes et garantissent un processus électoral digne de ce nom.
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