Donald Trump
Alors que les premiers résultats donnent le candidat Républicain Donald Trump vainqueur des élections présidentielles américaines, la nouvelle administration du pays pourrait-elle modifier la dynamique diplomatique entre l’Afrique et les États Unis, dans un monde qui connait de grands bouleversements ?
La présidentielle américaine pourrait sans doute, influencer les relations politiques et diplomatiques entre l’Afrique et les États-Unis pour les années à venir. C’est que depuis toujours, la politique africaine des États Unis n’a pas beaucoup changé d’une administration à l’autre, mais plusieurs bouleversements mondiaux, notamment la pandémie de Covid-19 ; les guerres en Ukraine et à Gaza, en passant par les manifestations pour George Floyd et l’insurrection du 6 janvier, pourraient-elle insuffler une nouvelle polarisation de la politique africaine ? Les promesses de l’administration Biden de faire entendre la voix collective des Africains dans les décisions et les institutions mondiales, n’ont pas été tenu. Et l’Afrique n’occupe toujours aucun siège au Conseil de sécurité de l’ONU deux ans après que Biden s’est montré d’accord avec cette idée. Surtout, la réponse américaine au changement climatique, le financement du développement et la concurrence entre les grandes puissances semblent tous continuer à favoriser le Nord global.
Tout au long de la campagne pour l’élection présidentielle, la position selon laquelle, Washington n’est pas un partenaire privilégié pour l’Afrique n’a fait que se renforcer. Aucun des deux principaux candidats à la présidentielle, n’a mentionné aucune intention qui laisserait penser que le nouveau président élu va améliorer ses relations avec l’Afrique. Ce qui fait dire à certains que les candidats Trump et Harris ne vont pas bouger d’un iota, les relations ou les politiques américaines à l’égard de l’Afrique.
Avec les premiers résultats qui annoncent la victoire de Donald Trump, doit-on définitivement mettre de côté une probable redynamisation des relations entre l’Afrique et Washington ? Dans son projet 2025, Trump, semble reprendre des éléments entiers de la stratégie africaine de Biden. Il pense que « la croissance démographique explosive de l’Afrique, ses importantes réserves de minéraux tributaires de l’industrie, sa proximité avec les principales voies de navigation maritime et sa puissance diplomatique collective garantissent l’importance mondiale du continent ». La nouveauté est que Trump semble considérer la position de l’Afrique comme une force de la lutte géopolitique des États-Unis contre la Chine ou la Russie. S’il est définitivement déclaré élu, Trump saura-t-il mettre plus d’entrain à cette nouvelle vision ?
Trump a toujours affiché son désintérêt à déployer les forces américaines en Afrique. Lors de son premier mandat, après un incident au Niger, Trump avait demandé « quel intérêt avions-nous à mettre en danger des soldats américains dans des combats en Afrique qui n’étaient pas les nôtres ? » Il avait par la suite ordonné une « une table rase » des forces américaines en Afrique qui aurait pu aboutir au retrait complet des troupes du continent, ce qui a été presque entièrement réalisé en Somalie. Sous le mandat Biden, le retrait des troupes américaines s’est poursuivi avec l’arrivée au pouvoir des putschistes au Burkina Faso, au Niger et au Mali. À cela s’est ajouté le retrait forcé des troupes américaines au Tchad.
Au fil du temps, l’Afrique a beaucoup changé. La menace des organisations extrémistes violentes s’est propagée dans tout le Sahel, et la Russie est désormais un acteur important du de la sécurité de plusieurs pays africains. Selon les informations officielles, le commandement américain pour l’Afrique (AFRICOM) envisage déjà de nouvelles bases potentielles pour les forces américaines en Côte d’Ivoire, au Bénin, au Tchad et en Libye pour faire aux menaces croissantes des groupes djihadistes au Sahel. Il sera donc impératif que les dirigeants africains prennent l’initiative de solliciter les forces américaines en fonction de leurs défis sécuritaires.
Sur la plan macroéconomique, l’Afrique ne doit pas s’attendre à un réel changement de la ligne américaine, en dehors de quelques initiatives en matière de développement et d’aide humanitaire. La teneur générale des relations Washington Afrique sera surtout fonction de la ligne que le nouveau président va adopter notamment en ce qui concerne le conflit en Israël et la guerre en Ukraine, dont les effets conséquences continuent de pénaliser les Africains sous la forme d’une hausse des prix des matières premières.
L’une des priorités du nouveau président américain sera de renouveler l’Africa Growth and Opportunity Act Agoa la loi sur la croissance et les opportunités en Afrique (AGOA) qui expire à la fin de l’année fiscale 2025. L’Agoa est en effet la réponse directe à la demande répétée depuis longtemps par les dirigeants africains d’une relation avec Washington basée sur « commerce et non l’aide ». Pour le moment, seuls 32 des 54 pays africains sont actuellement éligibles et 80 % des avantages de l’Agoa ne profitent qu’à 5 pays.
Au cours de son mandat, l’administration Biden a retiré 7 pays (sept) de l’AGOA et n’en a rétabli que deux, ce qui représente le plus grand nombre de suspensions jamais enregistrées par un président. Mais il faut craindre que les menaces républicaines de suspendre la participation de l’Afrique du Sud, le plus grand bénéficiaire de l’AGOA, en raison de « l’anti-américanisme scandaleux » de Pretoria.
Les dirigeants africains n’ont eu de cesse de dénoncer les politiques climatiques imposées par l’Occident qui limitent les types d’énergie, les mécanismes de financement de nouveaux projets énergétiques et les conditions environnementales supplémentaires imposées au développement de l’Afrique. De son côté, les Etats-Unis s’opposent à l’orthodoxie actuelle du financement climatique. La réélection de Trump pourrait donc trouver des accords à conclure en Afrique dans le secteur de l’énergie, au moment où les Africains veulent plus qu’une simple reconnaissance du problème bien connus par les pays occidentaux.
Si Donald Trump est définitivement réélu, sa nouvelle accession au pouvoir pourrait sonner comme un coup de massue pour un certain nombre de pays africains. On se souvient que c’est Trump qui avait promulgué le « Muslim ban » lors de son premier mandat. Il n’est pas exclu que l’interdiction d’entrer aux Etats Unis soit élargie pour les citoyens d’une multitude de pays africains à majorité musulmane.
Des pays comme le Soudan, la Libye et la Somalie, dont les citoyens étaient auparavant interdits de séjour aux États-Unis, du que beaucoup de migrants africains sont considérés comme originaires de pays classé comme nouvel épicentre de violence djihadiste.
L’Afrique doit s’attendre à ce que Washington maintienne sa politique sociale dont la tendance est d’imposer à ses partenaires les valeurs sociales exotiques. Entre autres, l’obligation de respecter et d’étendre les droits des LGBTQ , ou l’interdiction de financement du planning familial et de l’avortement, soutenues par les administrations républicaines successives.
Un milliard de dollars du Plan présidentiel d’urgence pour la lutte contre le sida (PEPFAR) – un programme bipartisan très populaire visant à lutter contre le VIH/sida en Afrique – a été stoppé sous la pression des républicains, pour des soupçons que cet argent finançait également des avortements. En même temps, l’Ouganda a été suspendu du programme AGOA et ses responsables ont fait les frais de plusieurs sanctions du fait de l’adoption d’un projet de loi anti-homosexuelle.
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