Cameroon

Woîla Méne : un festival désormais inscrit dans l’histoire

Le président du Conseil régional du Nord, Oumarou Ousmanou, a conclu la cérémonie de clôture du Woîla Méne, un festival culturel, touristique et sportif qui s’est tenu dans la région du Nord Cameroun. Organisé sur l’esplanade du stade Roumdé Adjia de Garoua, cet événement, qui s’est déroulé du 18 au 21 décembre, a marqué les esprits par son ambition de mettre en valeur le riche patrimoine culturel du Nord.

Pour cette première édition, l’engouement populaire a été au rendez-vous. Durant quatre jours, les participants ont célébré la diversité culturelle de la région à travers des danses traditionnelles issues des différents lamidats, des conférences-débats, des expositions artisanales, l’élection de Miss Woîla Méne et un tournoi de football inter-départemental. Roukayatou Hamadina, infirmière originaire du Mayo-Rey, a remporté le prestigieux titre de Miss Woîla Méne, tandis que son département s’est illustré au tournoi de football en décrochant la médaille d’argent. Le Mayo-Louti s’est hissé au sommet avec la médaille d’or.

Présidée par Joseph Densou, secrétaire général des services du gouverneur, et honorée par la présence de Asta Djam, conseillère technique au ministère des Arts et de la Culture, la cérémonie de clôture a toutefois été teintée de tristesse. Une minute de silence a été observée en hommage à Habissou Bidoung, secrétaire générale de la Fondation Chantal Biya et figure éminente de la région, récemment disparue.

Le succès de cette première édition est le fruit d’une mobilisation collective. Oumarou Ousmanou a exprimé sa gratitude aux ministères des Arts et de la Culture, du Tourisme et des Loisirs, ainsi qu’à l’Unesco, pour leur soutien. Les chefferies traditionnelles, notamment les lamidats de Rey-Bouba, Garoua, Demsa et Tchamba, ont également joué un rôle clé, avec la participation notable de Sa Majesté Aboubakary Abdoulaye, lamido de Rey-Bouba et premier vice-président du Sénat.

Le festival Woîla Méne se veut plus qu’un événement. Il aspire à devenir une institution, un rendez-vous incontournable pour célébrer l’identité culturelle et renforcer le lien social dans la région. Des primes substantielles ont été remises aux participants et artisans, marquant ainsi un encouragement fort à l’endroit des promoteurs culturels. Le prochain rendez-vous est déjà fixé pour 2025, avec la promesse d’une édition encore plus grandiose.

Mimi Mefo Info

Bachirou Elhadj BDO

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