Deux individus présumés bandits on ete violemment tabassés jusqu’à la mort a Yaoundé. Les deux jeunes de la vingtaine dont les corps ont immédiatement été transportés à la morgue par les services de la voirie municipale ont été roués de coups par une foule furieuse.
Au quartier Nkolbisson, dans le 7 e arrondissement de Yaoundé, le drame est encore perceptible dans les bouches des populations. Pas un seul pas sans entendre les jeunes de ce quartier raconter ce qu’ils ont vécu entre la nuit d’hier et ce matin. C’est que hier dans la nuit, un conducteur de moto-taxi a été poignardé à mort par deux jeunes qui lui ont arraché son engin. Le lieu de la scène n’a pas été dévoilé. Ce que l’on sait c’est que le jeune a été tué alors qu’il sortait déposer un client et que les autres conducteurs de motos ont dit qu’ils maîtrisent les auteurs de ce crime crapuleux. Ce matin alors que tout le monde s’est rendu à ses occupations, les deux jeunes présentés comme ceux ayant arraché la moto et poignardé à mort le conducteur de moto ont été aperçus. C’est alors que l’alerte a été lancée, les conducteurs de motos et les populations se sont rués sur ces deux jeunes et les ont tabassés à mort.
Les cas de justice populaire sont fréquents au Cameroun, en août dernier, un incident tragique est survenu au quartier Brazzaville, situé à la périphérie de Douala, une grand-mère a été victime d’une attaque violente perpétrée par trois individus. Alors qu’elle se rendait au marché, elle a été abordée, dévalisée et poignardée par ces criminels. La foule en colère a réussi à rattraper l’un des bandits alors qu’ils tentaient de s’enfuir. Pris de rage, la foule a violemment frappé le voleur avec des bâtons, des pierres et d’autres objets, causant sa mort sur le coup.
Un autre jeune homme aurait tenté de cambrioler un commerce, il y a quelques années toujours dans la ville de Douala. Il a été rattrapé par des riverains qui l’ont battu à mort.
Dans certains quartiers abandonnés par la police, le meurtre d’un voleur présumé n’émeut plus grand monde. Ailleurs, dans d’autres quartiers, dans d’autres villes, les délinquants désignés à la vindicte populaire ont droit, selon les moyens disponibles et le raffinement des bourreaux, à l’injection d’une substance qui leur sera fatale (lait chaud ou produit chimique), au supplice dit « du fer à repasser » ou à celui du collier. Quoi qu’elle décide, cette assemblée furieuse est assurée de l’impunité. Les autorités font mine de s’en offusquer, mais il n’y aura pas d’enquête.
Les populations pensent qu’il ne sert à rien d’amener les voleurs à la police. « Si on les livre à la police, elle les remettra très vite en liberté », justifie Arnaud Toguo, propriétaire d’un cybercafé. « Même pris en flagrant délit, ils sont libérés sous prétexte qu’il n’y a pas de charges suffisantes pour ouvrir un procès », poursuit-il. Charles Tchoungang, avocats. Il admet qu’il « existe un problème de confiance entre les Camerounais et leur justice ». Les procès de l’opération anticorruption dite Épervier ont beau faire les grands titres de la presse locale, les Camerounais, exaspérés, n’y croient plus.
Les maux qui minent la justice sont d’ailleurs nombreux, lenteur, laxisme, corruption, partialité… Les critiques sont nombreuses. « Par habitude ou par paresse, l’instruction est généralement menée à charge contre la personne poursuivie », s’indigne Madeleine Afité, ancienne présidente de l’Action des chrétiens pour l’abolition de la torture (Acat) à Douala. « Surtout quand le justiciable n’a pas d’argent ou ne compte pas de personnalités influentes dans son carnet d’adresses. » Ceux qui ont eu affaire au système ont retenu la leçon : au Cameroun, la justice n’est pas bonne fille avec les faibles et les populations préfèrent utiliser les moyens de bord.
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