Pascal Tchoffo a été violemment attaqué par un natif de la ville de Yokadouma dans la soirée du vendredi, 07 juin 2024, alors qu’il revenait d’une mission.
Un journaliste est passé à côté de la mort à Yokadouma. Après une longue journée de travail intense dans la ville Yokadouma, région de l’Est, le journaliste est allé prendre un verre dans un bar. Il était 20h. Dégustant sa bière, un de ses voisins de table qui était accompagné par une femme, va lui imposer de trouver une autre table du fait de sa proximité avec la dame . Le journaliste va s’opposer à cette injonction qui lui paraît étrange. C’est alors que l’affaire dégénérer. Finalement devant la situation visiblement tendue le journaliste va décider de quitter les lieux .
Au moment d’emprunter une moto, il sera “empoigné violemment et lâchement par son bourreau. Dans sa chute, il va recevoir de violents coups et blessures sur le visage”, raconte un témoin.
Méconnaissable, le journaliste s’est retrouvé aux urgences de l’hôpital de district de Yokadouma où il a reçu des soins intensifs. Sur les images le visage du journaliste est tuméfié avec des blessures visibles.
L’on apprend selon plusieurs sources que le journaliste a été adressé
le fils d’un ancien député de l’opposition Mpito député de l’Undp (1992-1997). Sa mère serait également délégué départemental du Tourisme de la Boumba et Ngoko. Son agresseur qui serait intouchable continue de vaquer à ses occupations. Nos sources révèlent que
l’agresseur bénéficierait de la protection d’un responsable du chef lieu du département de la Boumba et Ngoko, et qu’il ne serait pas à son premier forfait.
L’on apprend encore que Hugues Pascal Tchoffo, subirait des pressions de certaines autorités de la région de l’Est, pour renoncer à poursuivre son agresseur en justice.
Climat répressif
Au-delà des agressions que subissent quotidiennement les journalistes au Cameroun, de nombreux hommes de la presse ont subi la fureur et le marteau répressif de l’État pour avoir pratiqué un journalisme de surveillance ou utilisé les médias pour critiquer les institutions de l’État et leurs activités. Par exemple, en 2019, Samuel Wazizi est mort en détention à Yaoundé. Le 22 avril 2010, le rédacteur en chef de Cameroun Expression , Ngota Ngota Germain , est mort à la prison centrale de Kondengui.
De nombreux journalistes camerounais dont Mimi Mefo, Ahmed Abba et Mancho Bibixi ont été arrêtés et détenus en vertu de la loi antiterroriste de 2014 et de l’éclatement du conflit anglophone au Cameroun en 2016 . Le Cameroun est le troisième pays d’Afrique qui emprisonne le plus de journalistes , après l’Égypte et l’Érythrée. Selon les 5 derniers classements de Reporters Sans Frontières, le Cameroun occupe une place déshonorante parmi les pays où les journalistes sont en danger.