Un cadre du MRC arrêté au Sud – Ce responsable du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) a été arrêté par la gendarmerie alors qu’il revenait d’une réunion politique à la ville frontalière entre le Cameroun et la Guinée équatoriale.
M. Kamga Pius Gabriel, membre du bureau de la fédération régionale MRC du Sud a été arrêté hier dans la région du Sud. Roger Justin Noah, secrétaire général adjoint du MRC raconte que Kamga Pius Gabriel a été « descendu du car au contrôle mixte de Jop pendant son retour de Kye-Ossi où il est assisté à une réunion avec ses camarades du coin ». Le cadre du MRC a ensuite été conduit « sans motif réel à la légion de gendarmerie du Sud à Ebolowa. Il semble que la gendarmerie prétend qu’il a l’apparence d’un scammer », ajoute-t-il.
Dans les locaux de gendarmerie, Kamga Pius n’a même plus eu « le droit de communiquer avec qui que ce soit. Ne serait-ce que pour informer sa famille conformément au code de procédure pénale », apprend-on.
Cette arrestation survient alors que le parti politique que dirige Maurice Kamto continue de faire les frais de la violence administrative et de la brutalité policière. La semaine dernière, dans un acte aux relents de répression politique, le sous-préfet de Meri, à l’extrême nord du Cameroun avait interdit l’inauguration d’un puits offert par le MRC. Une décision choquante a suscité l’indignation de plusieurs observateurs et mis en lumière « les excès d’un gouvernement prêt à tout pour faire taire l’opposition », commentait un internaute.
Yaya Ali, le sous-préfet de Meri, justifiait son action par un prétendu « risque de perturbation de l’ordre public, pouvant conduire à la déstabilisation du pays ». Pour certains, son argumentaire ressortait une dimension particulièrement cynique quand on se rappelle qu’en 2017 par le président Paul Biya avait fait la promesse de construire 3 000 forages pour les populations du Grand-Nord. Plus de sept ans après les populations attendent toujours.
