Les avocats du président de la Fédération Camerounaise de Football indiquent dans un communiqué que la décision prise par la Confédération Africaine de Football à l’encontre de Samuel Eto’o ne respecte pas les prescriptions de l’article 51 du code disciplinaire de la CAF.
L’affaire Samuel Eto’o est loin d’être terminée. Dans un communiqué publié ce jour, les avocats annoncent avoir pris acte de la condamnation de leur client. « Nous avons été notifiés ce jour de la décision DC23137 rendue parte Jury Disciplinaire de la Confédération Africaine de Football (CAF) à l’encontre de notre client, Monsieur Samuel Eto’o Fils. Nous prenons acte de cette décision par laquelle le Jury Disciplinaire s’est déclaré compétent en rejetant tous les moyens d’incompétence soulevés par Monsieur Eto’o. Il a estimé qu’en l’état, la preuve de manipulation des matchs n’a pas été rapportée, mais a considéré que celle de la signature d’un contrat d’ambassadeur de marque avec 1XBET l’était et constituait une violation du code d’éthique, entraînant ainsi la condamnation de Monsieur Samuel Eto’o Fils à une amende de 200.000 USD ».
Les avocats de l’ancien attaquant des Lions indomptables pensent que « cette décision est surprenante à plusieurs égards. Les faits reprochés ne résultent pas d’une compétition organisée par la CAF, qui sont les seuls relevant de la compétence du Jury Disciplinaire comme le stipule clairement le code disciplinaire de la CAF fixant sa sphère de compétence ».
Pour eux, malgré son incompétence sur le dossier, « le Jury Disciplinaire a cru pouvoir statuer sur des questions d’éthique alors que la CAF ne dispose ni d’un code d’éthique, ni d’une commission d’éthique. En outre, il a cru pouvoir se prononcer alors que les faits reprochés sont pendants devant d’autres juridictions valablement saisies, en totale violation du code d’éthique de la FIFA ».
Selon la défense de Samuel Eto’o, « la décision ne respecte pas les prescriptions de l’article 51 du code disciplinaire de la CAF notamment en ce qu’elle n’est nullement motivée , montrant, si besoin était, l’embarras du Jury disciplinaire ».
Pour cela, ils annoncent « l’intention de Monsieur Eto’o de faire appel de cette décision devant le jury d’Appel de la CAF, conformément aux dispositions des articles 54 à 58 du Code Disciplinaire de la CAF ».
Accusé par Henri Njalla Quan, l’ancien quatrième vice-président de la Fecafoot de trucage de match, corruption et signature d’un contrat avec une société de paris sportif, Samuel Eto’o risquait une radiation à vie de toute activités liées au football.
Albert Atangana