Le village de Goldavi, situé dans le Mayo-Mosokota, a été la cible d’une attaque sans merci de la part de Boko Haram au cours de la nuit du 9 au 10 juillet 2024.
Cette attaque a visé de nouvelles cibles, en particulier les membres du comité de vigilance, illustrant le retour des attaques kamikazes dans la région.
Un membre de la famille d’une victime exprime sa frustration en déclarant : “Le véritable problème est que nous n’avons pas assez de soldats pour maintenir la sécurité au niveau de nos frontières, ce qui revient à dire que les membres de la secte Boko Haram maîtrisent parfaitement le mouvement de nos militaires.”
Face à cette situation critique, un appel est lancé aux aînés, fils et filles du département de Mayo-Tsanaga et de la région de l’Extrême-Nord, les invitant à utiliser leur pouvoir, leurs moyens et leur force pour aider dans la lutte contre Boko Haram. Un habitant de la localité souligne : “N’attendez pas que ce soit vos familles, vos connaissances et proches avant de dire que cette guerre vous regarde.”
La difficulté d’accès à la région, surtout pendant la saison des pluies, complique davantage la situation. Les familles sont contraintes de rester sur place pour éviter les pièges des jihadistes de Boko Haram.
Le bilan des attaques fait état d’une personne tuée par balle, nommée Matako Zinad, un déplacé de Talla Katchi. De plus, plusieurs maisons ont été dévalisées et de nombreuses denrées alimentaires emportées, laissant les habitants dans le besoin.
Cette attaque souligne l’urgence d’une action concertée pour assurer la sécurité et la protection des habitants de la région de l’Extrême-Nord du Cameroun face à la menace persistante de Boko Haram.