Le Gouverneur de la région de l’Extrême-Nord a remis ce 11 juillet 2024 un don du chef de l’État aux comités de vigilance.
Cet appui est constitué de produits pharmaceutiques, de denrées alimentaires (huile, maïs, riz, mil), de torches, bottes, flèches, machettes, gilets, sifflets, jumelles, pneus, chambres à air et bien d’autres.
Ce geste du Gouvernement Camerounais va renforcer la capacité de ces comités d’autodéfense à combattre la nébuleuse Boko Haram.
(Au-delà de la remise de ce matériel, les membres des comités de vigilance sont depuis un certain temps la cible des jihadistes Boko Haram. Ces hommes, constitués pour la plupart de jeunes, trouvent la mort en voulant apporter leur soutien aux forces de défense et de sécurité.)
« Nous remercions Paul Biya, mais cela ne suffit pas à résoudre nos problèmes. Les membres des comités de vigilance veulent être rémunérés chaque mois, sinon c’est difficile. Nous sommes toujours sur le terrain; comment allons-nous nourrir nos familles? Les soldats, payés chaque fin de mois, disparaissent parfois sur le terrain, surtout avec le retour des pluies. Nous sommes seuls dans la brousse. Nous avons fait plus que ce que l’État attend de nous. Normalement, nous devrions nous charger du renseignement, mais finalement, c’est nous qui affrontons Boko Haram, et nous sommes tués comme des mouches », indique un membre du comité de vigilance de Mokolo, dans le Mayo-Tsanaga.
« J’ai failli trouver la mort en 2016; une kamikaze a explosé juste devant moi. Le métier que nous faisons est risqué; beaucoup de nos camarades sont tombés les armes à la main », indique M. Oumar, membre du comité de vigilance de Mora, dans le Mayo-Sava.