Une extraordinaire quantité de faux médicaments saisie à Bafoussam – Le stock équivalent à 16 camions militaires de médicaments a été saisis lors d’une opération de bouclage nocturne du 5 au 6 juillet par le groupement de gendarmerie territoriale de Bafoussam, dans la région de l’Ouest.
C’est une saisie record que vient d’opérer la gendarmerie. Au cours d’une opération de bouclage nocturne du 5 au 6 juillet par le groupement de gendarmerie territoriale, un énorme stock de médicaments, « équivalent à 16 camions militaires », a été saisi. La fortune était cachée dans deux villas appartenant au principal suspect. Dans sa communication du 9 juillet dernier, la gendarmerie nous apprend que l’opération s’est déroulée au quartier Kamkop, dans le deuxième arrondissement de Bafoussam. Les fins limiers de Galax Etoga ajoutent que les médicaments saisis ont été transférés à l’état-major de la Légion de gendarmerie de Bafoussam, où ils ont été placés sous scellés par les autorités administratives et judiciaires locales.
Au cours des opérations, la Gendarmerie n’a pas pu mettre la main sur le principal suspect impliqué dans ce trafic illégal. Une chasse à l’homme a été lancée sur toute l’étendue du territoire national. L’on apprend que l’opération a été conduite après un recoupement d’informations minutieux. Ce qui a donné lieu à la décision de bouclage. L’enquête se poursuit afin d’identifier tous les complices potentiels impliqués dans ce réseau criminel.
Ces derniers temps, les autorités camerounaises continuent de multiplier les opérations de saisie des médicaments jugés illicites, tout en renforcant les sanctions contre les vendeurs de rue. En septembre 2021, l’ONPC avait recommandé un durcissement des peines, proposant une peine d’emprisonnement minimale de cinq ans (contre trois ans actuellement) et des amendes pouvant atteindre 40 millions de FCFA pour les contrevenants. Malgré ce durcissement proposé, les contrevenants multiplient à leur tour des astuces pour échapper aux contrôles.
Selon une étude de l’Ordre national des pharmaciens du Cameroun (ONPC), près de 40 % des médicaments vendus dans les rues proviennent de la contrebande. Ce commerce illicite représente plus de 25 % du marché national du médicament, mettant en danger la santé publique en raison de la qualité souvent douteuse de ces produits.
Selon la loi, la vente de médicaments en dehors des pharmacies agréées est une infraction, conformément à l’article 53 de la loi du 10 août 1990 portant exercice et organisation de la profession de pharmacien. Malgré les sanctions prévues par la loi, la vente illicite de médicaments persiste, souvent alimentée par des réseaux clandestins exploitant les lacunes du système de régulation.
Mimi Mefo Info – Une extraordinaire quantité de faux médicaments saisie à Bafoussam