Treize véhicules gros porteurs tchadiens en provenance de Cotonou, transportant à leur bord onze autres engins destinés au Tchad, sont retenus depuis plus de trois semaines à la fourrière municipale de Pitoa, près de Garoua. Cette rétention, opérée par les éléments de la gendarmerie nationale, a suscité des accusations d’abus et de tracasserie.
Face à ces allégations, le général de brigade Pierre Louba Zal, commandant de la 3ᵉ région de gendarmerie, a tenu à apporter des clarifications lors d’un point de presse ce vendredi. Selon ses explications, ces véhicules ont été saisis pour non-conformité avec la réglementation en vigueur. Sur les treize, dix étaient hors gabarit et ne disposaient pas d’autorisation de transport exceptionnel, en violation de la loi du 27 avril 2022 relative à la protection du patrimoine routier. Par ailleurs, la plupart des véhicules manquaient d’assurance de transit et de visite technique valide.
« Il s’agit d’un contrôle de routine révélant des infractions graves. Une fois les formalités requises remplies, les véhicules seront autorisés à poursuivre leur voyage. Tant que cela n’est pas fait, nous resterons fermes dans l’application de la loi », a déclaré le général Louba Zal.
En plus des pénalités liées au dépassement de poids (estimées à plus de deux millions par véhicule), les propriétaires devront également s’acquitter des frais de fourrière, évalués à plusieurs dizaines de millions de FCFA.
Bachirou Elhadj BDO
