Vers une résurrection du mouvement OTS? – Le Syndicat des enseignants du Cameroun (SYNECAM) vient d’informer le Premier ministre d’un préavis de grève générale. Cette association des enseignants accuse le gouvernement de n’avoir pas respecté ses engagements.
La grève nationale des enseignants annoncée par le Syndicat des enseignants du Cameroun (SYNECAM) était prévue ce jeudi 16 janvier 2025. Mais sur le terrain, la grève n’a pas été effective, apprend-on de plusieurs sources. Malgré ce début timide, il faut craindre que le mouvement OTS (On a trop supporté) qui avait déjà failli paralyser l’éducation il y a quelques années renaisse de ses cendres.
Dans leur préavis de grève, les enseignants s’insurgent contre : le non-respect des instructions du chef de l’État visant à relancer le dialogue avec les syndicats ; le non-respect des promesses gouvernementales, notamment l’organisation d’un forum national de l’éducation ; l’absence de signature du statut spécial des enseignants (un document censé reconnaître leur rôle central dans la société) ; le non-paiement des dettes accumulées envers les enseignants.
Le SYNECAM a également précisé que cette grève concernera tous les établissements scolaires publics et privés du Cameroun. Toutefois, un service minimum sera assuré par les enseignants grévistes, soucieux de l’avenir des élèves. Ce mouvement de contestation se poursuivra jusqu’à ce que le gouvernement accepte de revenir à la table des négociations, apprend-on.
Cet énième appel à la grève devrait interpeller les autorités camerounaises à respecter leurs engagements, notamment, le président de la République. Dans son discours du 31 janvier 2023, Paul Biya avait annoncé la poursuite du dialogue avec les principaux syndicats des enseignants. Plus d’une année plus tard, la situation est restée au point mort, causant des frustrations du côté des enseignants.
Des mesures urgentes doivent urgemment être prises, ce d’autant plus que le contexte actuel n’autorise pas de prêter le flanc à une contestation de grande envergure.