Le gouvernement camerounais, par le biais du ministère de l’Administration territoriale (Minat), a entrepris une opération de fermeture des églises illégales dans l’arrondissement de Yaoundé IV. Sous la direction du sous-préfet Elvis Akondi, 188 lieux de culte sur les 615 en activité dans cette unité administrative ont été fermés dans le cadre de cette initiative.
Cette décision fait suite aux instructions du ministre Paul Atanga Nji, qui avait annoncé en décembre 2024 des mesures répressives contre les églises de réveil ne respectant pas la loi. Le Minat justifie son action par les nombreuses plaintes de citoyens dénonçant les nuisances sonores, la spoliation des biens, l’escroquerie et la dislocation des familles causées par les pratiques de ces “faux hommes et femmes de Dieu”.
Actuellement, seules 47 congrégations religieuses sont autorisées à exercer légalement au Cameroun, sur décision du président de la République. Cette opération de fermeture soulève cependant une vive désapprobation au sein des églises incriminées, qui estiment être victimes d’un acharnement du gouvernement.
Le Minat entend poursuivre ses efforts pour mettre fin aux activités des églises illégales, répondant ainsi aux appels de millions de citoyens à une action ferme contre ces “maisons au service du diable”. Il a d’ailleurs communiqué un dateline récemment pour les associations religieuses et autres ONG pour se mettre en règle, faute de quoi la phase répressive sera enclenchée.