Dans la nuit du 28 février au 1er mars 2025, aux alentours de 01h du matin, une attaque violente a visé le poste de détachement de la gendarmerie de Kouyapé, dans l’arrondissement de Kolofata, département du Mayo-Sava, situé dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun. L’assaut, attribué au groupe terroriste Boko Haram, marque une nouvelle escalade dans les violences qui secouent cette région depuis plusieurs années.
Une intensification des attaques
Cette offensive s’inscrit dans une série d’attaques de plus en plus audacieuses menées par Boko Haram contre les forces de sécurité et les populations civiles. Ces derniers mois, les combattants du groupe extrémiste ont multiplié les assauts contre les installations militaires et les villages, provoquant un climat de peur et d’insécurité parmi les habitants.
Les assaillants, lourdement armés, ont utilisé des tactiques de guérilla, combinant raids nocturnes, embuscades et explosifs improvisés. L’attaque contre le poste de gendarmerie de Kouyapé s’est révélée particulièrement brutale, les terroristes étant équipés de fusils d’assaut et d’armes blanches. Selon les premiers témoignages, les dégâts humains et matériels seraient importants, bien que le bilan exact reste encore à préciser.
Une région sous pression
L’Extrême-Nord du Cameroun est une zone fortement exposée aux attaques de Boko Haram en raison de sa proximité avec le Nigeria, pays d’origine du groupe terroriste. Depuis 2014, les incursions répétées du groupe jihadiste ont fait des milliers de victimes et poussé de nombreuses populations à fuir leurs villages. Malgré les efforts des autorités camerounaises pour contenir la menace, la situation demeure critique.
Les forces de défense et de sécurité camerounaises ont intensifié les patrouilles et les opérations militaires pour contrer la menace, mais Boko Haram continue d’adopter des stratégies d’attaque imprévisibles. « Nous avons renforcé notre dispositif de surveillance et nous faisons tout notre possible pour protéger les populations », a déclaré une source sécuritaire locale.
Un défi sécuritaire majeur
Face à cette insécurité persistante, les autorités camerounaises, appuyées par des partenaires internationaux, s’efforcent de stabiliser la région. Toutefois, la résilience de Boko Haram et sa capacité à mener des attaques meurtrières constituent un défi de taille.
L’attaque de Kouyapé rappelle l’urgence d’une réponse coordonnée et d’un renforcement des mesures de sécurité pour contrer la menace terroriste. En attendant, les populations locales, prises en étau entre la violence des groupes armés et les difficultés du quotidien, continuent de vivre dans la peur et l’incertitude.