La tombe du combattant camerounais Ernest Ouandié est apparue à moitié brisée dans plusieurs vidéos datant de ce mois de mars. Toute chose qui fait dire que la sépulture de celui qui a consacré toute sa vie pour la libération du Cameroun a été profanée. Par qui? Une question qui ne trouve pas encore de réponse exacte.
Le combattant nationaliste Ernest Ouandié ne repose pas en paix. Après avoir été traité de “bandit” lors d’une récente émission télévisée, sa tombe vient encore d’être vandalisée par des personnes inconnues.
Sur une vidéo datant du 9 mars dernier, on peut voir la sépulture de l’un des pères fondateurs de l’UPC à moitié brisée.
Pourtant une autre vidéo réalisée un mois plutôt montre un autre aspect plus honorable de sa tombe.
Si les auteurs de cet acte de vandalisme n’ont pas encore été identifiés. Plusieurs observateurs pensent que cet acte serait l’oeuvre de ceux qui ont pour ambition de tronquer l’histoire récente du Cameroun. On se souvient que lors d’une émission récente diffusée sur les antennes de la chaîne Info TV, Elimbi Lobe n’était pas passé par quatre chemins pour traiter le Héros National de “bandit”. Une sortie qui a suscité de vives réactions notamment de l’UPC et de plusieurs intellectuels.
Ernest Ouandié repose à un endroit de forte fréquentation. Sa tombe est situé au marché ‘’C’’ du chef-lieu de la région de l’Ouest, à environ 500 mètres de là, entre les quartiers Djeleng 3 et Djimoum, plus précisément sur le plateau sur lequel un temple de l’église Evangélique du Cameroun. Loin des regards indiscrets. Puisqu’un pilonne portant de nombreux antennes de télécommunication, construit devant la tombe de ce nationaliste, empêche toute vue à partir de la route principale.
Devant le caveau de cet ancien leader de l’union des populations du Cameroun (Upc), rien de spécial n’est susceptible d’attiser la curiosité. Pas de monument, ni d’effigie de l’homme, encore moins des éléments de sa biographie sur sa sépulture.
Sa tombe sans toit est entourée d’une clôture en parpaings de moins d’un mètre de hauteur, et d’environ 9 mètres carrés de superficie,
Arrêté en août 1970; jugé et condamné à mort en l’absence de ses avocats, Ernest Ouandié sera exécuté sur la place publique à Bafoussam le 15 janvier 1971 le même jour que ses camarades Célestin Takala, Gabriel Tabeu et Raphaël Fotsing. Ses restes seront inhumés. Et aujourd’hui, apprend-on d’un riverain, sa tombe constitue un lieu de recueillement pour des générations de jeunes, visiblement inspirés par la doctrine de celui-là qui fut président de l’Upc après la mort de Félix Roland Moumié en 1966.