Une fabrique des engins explosifs a été démantelée à Bafoussam par les éléments de la Légion de gendarmerie de l’Ouest. Plusieurs suspects ont été interpellés dans un édifice du quartier Nylon de Bafoussam, capitale de la région de l’Ouest.
Les enquêtes sont encore en cours. Ce que l’on sait jusqu’à présent c’est que plusieurs personnes ont été arrêtées par la Gendarmerie à Bafoussam. Elles sont soupçonnées de trafic de matériaux de fabrication d’engins explosifs. Selon le colonel Abba Saïdou, commandant de la légion de la gendarmerie de l’Ouest, « ces trafiquants disposaient des matériaux et accessoires nécessaires à la fabrication des EEI ». La destination et la provenance du matériel restent encore inconnus. Mais la gendarmerie soupçonne une intelligence avec des combattants séparatistes opérant dans la région du Nord-Ouest.
Les autorités de la gendarmerie ont indiqué que le bâtiment contenait un peu de tout. A commencer par un mélange de ferraille et des types de matériaux particuliers pouvant servir à la fabrication des EEI. Bien plus, le domicile était truffé de caméras de surveillance avec un dispositif de sécurité renforcé. L’espace a été scellé et une enquête a été ouverte contre les présumés trafiquants.
Au Cameroun, la police a récemment formé des démineurs qui ont été déployés en région aux missions pour la protection des populations civiles.
Ce projet, soutenu par le Centre de Crise et de Soutien (CDCS) du ministère de l’Europe et des Affaires Etrangères français à travers l’ambassade de France à Yaoundé, a été mis en œuvre par la DGSN en partenariat avec la société GEOMINES, spécialisée dans la formation et la gestion des risques liés aux explosifs.
Au cours de l’année 2024, trois sessions de formation ont été menées : un cours de déminage de niveau 1 pour 25 policiers pendant un mois, un cours de déminage de niveau 2 pour 16 policiers pendant deux mois et un cours de neutralisation des engins explosifs improvisés pour 12 policiers pendant 2 mois.