Guibaï Gatama, activiste politique et directeur de publication de L’Œil du Sahel, a récemment proposé une réforme significative de la répartition des sièges à l’Assemblée Nationale du pays. Alors que la session parlementaire ordinaire de mars 2025 vient de s’ouvrir, le journaliste et homme politique estime que le nombre d’élus au parlement devrait être revu à la hausse. Voici ses explications :
Il suggère d’augmenter le nombre de sièges des députés de 180 à 250. Pour lui, cette révision ne doit pas être simplement une question de chiffres, mais une opportunité de corriger les “graves injustices” qui caractérisent le système actuel. Dans une publication sur ses réseaux sociaux, il a mis en avant les disparités flagrantes qui existent entre les différentes régions du pays.
L’activiste souligne que certaines régions, bien que plus vastes et densément peuplées, sont largement sous-représentées. Par exemple, il évoque la région du Nord, qui, avec une superficie de 20.000 km² supérieure à celle du Sud et une population trois fois plus importante, ne dispose que d’un seul député de plus (12 contre 11).
Autre cas marquant : la circonscription du Mayo-Rey, qui abrite 375.000 habitants et s’étend sur 36.529 km², se voit attribuer seulement 3 sièges, tandis que le Dja-et-Lobo, avec une population de 196.000 habitants et une superficie de 19.911 km², en compte 5. Ces exemples illustrent des inégalités qui, selon Gatama, méritent une attention urgente.
Dans sa déclaration, Guibaï Gatama exprime son souhait d’agir pour plus d’équité :
« En tenant compte de la population actuelle, le nombre de députés à l’Assemblée nationale devrait passer de 180 à 250. Il ne s’agira pas seulement d’augmenter 70 sièges, mais d’en profiter pour corriger les graves injustices actuelles. »
Cette proposition pourrait engendrer un débat approfondi sur la répartition des sièges, une question qui touche à la démocratie et à la représentation des citoyens. Alors que la voix de Gatama résonne, il est essentiel pour les acteurs politiques et la société civile de réfléchir à l’avenir de la représentation parlementaire dans le pays.