L’État du Cameroun a rassuré les malades du VIH, tuberculose et paludisme, en affirmant qu’il va continuer à assurer la subvention des médicaments pour le traitement de ces maladies, malgré l’arrêt des subventions internationales de certains médicaments, imposé par l’administration Trump.
« Malgré la suspension temporaire du financement américain, le gouvernement du Cameroun, à travers le ministère de la Santé publique, a entrepris des mesures de mitigation avec des actions immédiates, à moyen terme pour garantir la continuité ininterrompue des services liés au VIH/Sida, à la tuberculose et au paludisme », a déclaré Malachie Manaouda, le ministre de la Santé publique, dans un communiqué daté du 14 mars. Ces assurances apportées par Malachie Manaouda à l’endroit des malades atteints de VIH, de tuberculose et même de paludisme, font suite aux « fausses informations » véhiculées depuis quelques semaines sur les réseaux sociaux. Ces fausses informations annonçaient que le traitement des maladies contre le VIH Sida va désormais s’élever à un prix difficilement soutenable par le Camerounais lambda. Les auteurs de ces manipulations avaient en effet profité de la suspension temporaire des financements internationaux américains sur certains médicaments, pour balancer la rumeur. Depuis la mi-janvier en effet, la nouvelle administration américaine a suspendu pour 90 jours son aide à l’international. Ce qui a eu un impact sur la prise en charge des personnes malades fortement dépendantes des subventions américaines.
Selon Manaouda Malachie, « les exemptions spéciales accordées récemment par le gouvernement américain viennent compléter les efforts déjà entrepris par le gouvernement camerounais pour faciliter l’accès continu et ininterrompu aux services liés au VIH et à la tuberculose durant cette période d’évaluation stratégique en cours ». Ainsi, « tous les personnels des formations sanitaires et des organisations à base communautaire sont invités à poursuivre leurs activités quotidiennes conformément aux directives nationales, afin d’assurer que tous les bénéficiaires reçoivent les soins et services sans aucune interruption », ordonne le ministre.
Depuis 2013, Washington contribue à hauteur de 301 milliards de FCFA au Cameroun, dans le cadre de la lutte contre le VIH/Sida. Le pays de l’Oncle Sam investit également 8 milliards de FCFA pour fournir un traitement préventif vital aux porteurs du VIH. Les États-Unis avaient aussi signé avec le Cameroun, un accord de financement de 21 milliards de FCFA pour lutter contre le paludisme sur 5 ans.