Le 26 mars dernier, lors d’une session de dialogue entre le gouvernement camerounais et les syndicats du secteur éducatif, une annonce importante a été faite concernant les paiements en souffrance des enseignants correcteurs par l’Office du Baccalauréat du Cameroun (OBC). L’État a reconnu qu’il reste une dette de 616 millions de FCFA envers ces professionnels, principalement pour des indemnités de déplacement ainsi que pour la prise en charge des chefs de centres et de sous-centres.
Le communiqué publié à l’issue de cette réunion a précisé que cette somme est le résultat de retenues fiscales abusives opérées par la Direction générale des impôts. Ces retenues concernent des indemnités qui, selon la législation, devraient être exonérées de toute taxation. En d’autres termes, ces 616 millions de FCFA représentent des primes de correction que le fisc retient indûment, ce qui suscite des inquiétudes et des frustrations parmi les enseignants concernés.
Ce n’est pas la première fois que l’OBC se retrouve confronté à des problèmes de paiement. D’après le confrère stopblablacam, en février 2022, un montant de 1,4 milliard de FCFA avait déjà été reconnu comme dû aux enseignants pour la session d’examens de 2021. Étienne Roger Minkoulou, le directeur de l’OBC, avait alors expliqué que cette situation découle d’une incapacité systémique à anticiper les besoins financiers de l’Office, exacerbée par l’incertitude concernant le nombre d’examens, les intervenants et les ressources disponibles.
Dans le cadre de la résolution de cette crise, le gouvernement a annoncé que le paiement de la dette envers le General Certificate of Education Board (GCE Board), l’équivalent anglophone de l’OBC, sera effectué dès le 31 mars 2025. De plus, des recommandations ont été émises pour revoir les modalités d’évaluation au baccalauréat et au GCE A Level, dans le but d’alléger les charges financières pesant sur les intervenants.