Ce qui aurait sonné comme un poisson d’avril, est pourtant réel. Bekobe Eric, l’homme qui avait ôté la vie à sa femme en novembre 2023, a été remis en liberté ce mardi 1er avril par le tribunal de grande instance de Bonanjo, après avoir passé 16 mois de détention provisoire. Il avait tué son épouse Diane Yangwo enseignante au lycée bilingue de Ndogpassi Nylon, pour une affaire de prêt bancaire que cette dernière avait refusé de contracter pour lui.
En effet, le tribunal de grande instance de Bonanjo a rendu une décision qui suscite une vive indignation : Bekobe Eric, reconnu coupable d’avoir tué sa femme, Diane Yangwo, a été condamné à 5 ans d’emprisonnement, dont 5 ans avec sursis provoquant un sentiment d’injustice au sein de la communauté et de la famille de la victime.
Pour rappel, Diane Yangwo, enseignante d’anglais au lycée bilingue de Ndogpassi, a tragiquement perdu la vie le 18 novembre 2023, trois jours après avoir subi des violences conjugales. Ce drame a eu lieu suite à une dispute sur un refus de cette dernière d’un prêt bancaire, que son mari voulait qu’elle contracte pour ses propres besoins. La violence de l’altercation a mené à une opération chirurgicale, mais Diane n’a pas survécu à ses blessures.
À l’âge de 31 ans, Diane Yangwo a laissé derrière elle deux enfants, et une famille dans le chagrin et la colère. Son décès a profondément ému la communauté, suscitant des réactions de rage et de dégoût sur les réseaux sociaux, où de nombreuses nombreux camerounais réclamaient justice pour cette enseignante.
La décision de libérer Bekobe Eric après une si courte peine a créé un tollé. De nombreux observateurs, y compris des membres de l’établissement où enseignait Diane, s’interrogent sur les motivations qui ont conduit à une telle sentence dans un cas aussi grave de féminicide. Pour certains, il s’agit d’un exemple flagrant de corruption, remettant en question l’intégrité du système judiciaire face à des crimes de violence domestique.
Le sentiment d’injustice est palpable, et la famille de Diane Yangwo, ainsi que plusieurs personnes, demandent des explications sur ce verdict qui semble minimiser la gravité des actes de violence conjugale.
GN