Le corps sans vie de Théodore Franck Nde, surnommé Defranc, a été découvert mercredi dans son bureau à Douala, alors que ce dernier n’avait plus donné de signe depuis quelques jours. Les circonstances de sa mort, survenue dans des conditions encore inexpliquées, font l’objet d’une enquête judiciaire.
D’après des proches cités par Panorama Papers, Defranc a été vu pour la dernière fois lundi vers 11 heures dans son lieu de travail, peu après avoir reçu un appel téléphonique. Inquiet de son absence prolongée, sa famille a alerté les autorités avant de découvrir son corps deux jours plus tard, dans une position jugée « macabre » : assis à son bureau, la tête reposant sur la table, avec des traces de sang sur le mobilier et le sol. Aucune blessure apparente n’a cependant été constatée sur le corps, selon les premières observations.
Interrogé par les enquêteurs, l’employeur de Théodore Franck Nde a indiqué que les locaux étaient officiellement fermés depuis le 28 mars, le personnel ayant été invité à rester à domicile. Pourtant, selon des témoignages, la victime s’y rendait régulièrement, malgré l’inactivité des lieux. Cette information relance les questions sur les raisons de sa présence ce jour-là.
Les autorités judiciaires ont annoncé l’ouverture d’une enquête pour « mort suspecte ». Une autopsie, soumise à l’accord de la famille, sera réalisée pour déterminer les causes exactes du décès, qui sonne comme une tragédie. Parallèlement, les images des caméras de surveillance de l’immeuble – bien que le bureau concerné n’en dispose pas – seront analysées pour retracer les derniers mouvements de Defranc.
Directeur artistique de l’église de la Mission du Plein Évangile, Defranc était reconnu pour son engagement et sa contribution à la vie culturelle et spirituelle de sa communauté. Marié récemment, il projetait de rejoindre son épouse au Canada dans les mois à venir, un projet brutalement interrompu par sa disparition.
La nouvelle de son décès a provoqué une vive émotion parmi ses proches et ses collègues. « Son départ laisse un vide immense », a confié un membre de sa congrégation, appelant à « la solidarité et la prière » pour soutenir sa veuve et sa famille. Des hommages soulignent son « héritage artistique » et son « dévouement » à sa communauté.
Les prochaines étapes de l’enquête, notamment les résultats de l’autopsie, seront déterminantes pour comprendre les circonstances de cette tragédie. Les autorités n’ont, pour l’heure, écarté aucune piste.