Guy Emmanuel SABIKANDA a tenu un conseil houleux entre la colère du personnel et les exigences des conseillers municipaux. La Communauté Urbaine de Kribi a tenu hier son conseil ordinaire d’examen et de vote de budget pour l’exercice 2021, sous le regard du Préfet de l’Océan. Comme certaines municipalités de la République, celle de la ville de Kribi est soumise à un budget programme (triennal). Un essai bien difficile, a reconnu le maire Guy Emmanuel SABIKANDA.
«Le budget programme est compliqué par ce que nous sommes parmi les communes cobayes; si nous avions ne serait-ce que 15% du budget, nous pouvions faire la programmation sachant que nous avons des ressources fermes, sérieuses et ponctuelles.»
Dans son discours de circonstance, le maire de la ville a fait mention du malaise qui persiste dans les rangs du personnel de la communauté urbaine. Ceux-ci réclament leurs indemnités supprimés par le nouveau maire dès son arrivée. Guy Emmanuel SABIKANDA dit ne pas avoir un texte de loi, lui permettant de payer ces indemnités, mais qu’il a fait des démarches auprès de son ministre de tutelle – démarches qui sont restées sans suite.
Après avoir validé le budget en mode programme 2021 – 2023, au montant de 5.611.448.465 FCFA, dont 2.936.246.053 FCFA, pour l’exercice 2021, le maire va user de beaucoup de négociations pour amener les conseillers à signer d’autres délibérations. Il n’obtiendra que celle liée au nouvel organigramme. Les autres délibérations qui donnent le pouvoir au maire de signer certaines conventions sont restées sans accord du conseil. Ici, plusieurs raisons sont avancées. Des plaintes liées à la qualité du per diem et la crainte d’un maire qui sera finalement incontrôlable.