Par Gladys Sidje
10 millions de Francs CFA. C’est le montant que des séparatistes présumés demandaient pour la libération de Fame Bunyui Ayiseh. Journaliste exerçant à Buéa dans le Sud Ouest, elle a été enlevée samedi soir au moment où elle regagnait son domicile au quatier Muea. Fame Bunyui Ayiseh est journaliste travaillant pour la CRTV. Ses ravisseurs non encore identifiés l’ont kidnappé juste devant sa résidence.
Le Syndicat National des Journalistes du Cameroun dénonce un acte injustifiable et condamne le kidnapping de notre consœur. Le SNJC regrette un acte de harcèlement contre les professionnels de média appelés à informer toute la société entière.
Dans la nuit de dimanche à ce lundi, elle a été libéré. Clair obscur cependant sur les conditions de sa remise en liberté. L’enlèvement puis la relaxe de cette Journaliste de la chaîne publique nationale en rajoute à un climat d’insécurité que vivent les hommes de média dans le Sud Ouest et même le Nord Ouest, deux régions en proie aux tensions socio politiques.
Peur
Une situation qui pour la présidente de la section régionale du Syndicat National des Journalistes du Cameroun constitue des entraves grave à la pratique du métier.
“L’exercice de la profession de journaliste n’est pas du tout aisé en zone de crise notamment dans la région du Sud Ouest. La principale contrainte c’est l’insécurité” s’inquiète Inès ONDOA BALLA. “Les journalistes font l’objet de menaces téléphoniques. Et bien d’autres formes d’intimidation de la part des inconnus tapis dans l’ombre. Et la forme d’insécurité la plus en vue ces derniers jours est le kidnapping avec demande de rançons. Alors tout déplacement, tout moi même encore moins des décentes sur le terrain devient risqué pour le Journaliste” ajoute la journaliste établie à Buéa dans le Sud Ouest.
L’énlevement de Fame Bunyui Ayiseh est le énième cas de kidnapping dans les régions Anglophones en milieu de la presse. Il y a quelques mois la journaliste MERINA MONDO exerçant à Radio Bonakanda basée à Buéa, était enlevé. D’autres professionnels de média subissent des menaces, violences et intimidations à la fois des autorités administratives, des groupes armés et des personnes anonymes.