Cette denrée est devenue un privilège pour les populations
Dans le département de Logone et Chari, plus précisément dans l’arrondissement de Waza, c’est le calvaire total pour les populations de cette localité.
Depuis plus de 10 jours, il n’y a pas de l’eau, les puits et forages ont tari. Femmes, hommes et enfants sont obligés de parcourir des kilomètres à la recherche du précieux liquide.
Djemba Bouba, habitante de Waza: “nous sommes en train de mourir de soif il faut maintenant parcourir plus de 10 à 15 km pour avoir de l’eau. Nos enfants n’arrivent pas aller à l’école parce que le matin, il faut aller chercher de l’eau pour se laver. Nous consommons une eau sale et très salée”.
À dos d’ânes, à pieds ou encore à Moto, c’est dans des localités très éloignées de leurs lieux d’habitation, qu’il faut aller chercher de l’eau.
Djibril Salé, chef de famille habitant Waza: “nous sommes obligés de nous déplacer avec nos enfants; sinon, un bidon de 20 litres d’eau nous reviendrait à 300 FCFA. C’est très compliqué pour moi, en tant que chef de famille; il me faut parfois 10 bidons de 20 litres d’eau, mais s’il faut acheter un bidon à 300 FCFA, celà devient impossible pour nous. Nous sommes déjà plongés dans une insécurité totale depuis longtemps, et à cela s’ajoute la crise sanitaire. Nous sommes totalement dans le désarroi.”
Le bidon de 20 litres qui coûtait 50 FCFA, a vu son prix passer à 250, voir 300 FCFA, en l’espace d’une semaine. Une situation de misère et de souffrance pour les populations de Waza, déjà en proie à l’insécurité dû à la guerre contre la nébuleuse Boko Haram.
Mimi Mefo Info Français