Dans le département du Moungo dans le littoral, les clients sont aux abois.
Pour faire face à l’inconsistance du pain dont le poids a drastiquement chuté, les parents trouvent des astuces pour échapper aux dépenses qui ne cessent s’accentuer. Devant son plat d’omelette, Janvier ouvre courroucé un pain à la mie inconsistante. Ce client d’un café à Loum s’indigne quand à la qualité du pain. Dans les échoppes et les boutiques, ce sont les revendeurs et revendeuses qui encaissent les récriminations des usagers. Eux qui subissent également cette baisse de la qualité du pain mais aussi des beignets, du gâteau entre autres. Pour le pain, les bénéfices sur les baguettes sont passés de 20 à 15 FCFA ou de 15 à 10 FCFA.
Tout part en effet des boulangeries. Afin de faire faire à la hausse successive des prix de la farine, certains opérateurs ont choisi diverses options. La plus répandue consiste à réduire le poids du pain afin de faire des économies et soutenir les charges, se défendent ils. Une autre mesure mesure pour affronter l’envol du prix de la farine, la réduction des marges bénéficiaires des livreurs. Réduction comprise entre 5 et 20 Francs CFA selon les boulangers. Depuis 04 ans, les prix de la farine connaissent une hausse successive sur la marché international. La flambée s’est accentuée avec la crise à coronavirus et ses effets sur le commerce mondial.
La Russie, principal fournisseur du Cameroun a baissé ses exportations, hypothèquant l’offre locale. Le syndicat des promoteurs de boulangeries du Cameroun a saisi le Gouvernement sur ce choc du marché. Les discussions acchoppent sur les mesures adéquates à prendre pour l’instant.