Les pays du Bassin du Lac Tchad subissent à la suite du Nigeria les effets de la crise terroriste de la secte Boko Haram.
Les incursions régulières de cette secte terroriste ont eu pour corollaires la destruction des biens, les pertes en vies humaines, les déplacements massifs forcés des populations vers les zones plus sécures, l’arrêt du fonctionnement des services sociaux de base, le dysfonctionnement du tissu socioéconomique, la fermeture des frontières, entre autres.
Cette crise a fait des victimes sur plusieurs plans.
Des individus ont été exposés à l’insécurité sous forme de menaces et de grand banditisme créant chez beaucoup de traumatismes psychosociaux importants au sein des populations concernées. Les attaques, les attentats et les pillages ont eu des répercussions dramatiques sur les civils, en particulier les femmes et les filles, et entraînant de graves violations des droits de l’homme.
La sécurité des populations se trouve davantage menacée en raison de cette crise. D’où la nécessité pour les institutions chargées de veiller à la sécurité des personnes et des biens de rester dynamiques et très présentes auprès des populations dans les localités cibles. La méthode la mieux indiquée consiste à travers une approche inclusive et participative à faire impliquer toutes les différentes catégories d’acteurs pour développer une stratégie opérationnelle pour la sécurité des communautés. Pour garantir la sécurité des personnes et des biens, ces institutions doivent intervenir en temps normal comme en temps de crise à travers des rencontres pour échanger sur la sécurité au sein des communautés.
Les rencontres habituelles de sécurité des autorités administratives notamment les comités de coordination opérationnels et de maintien de l’ordre (CCO) dans leurs circonscriptions administratives ne se tiennent pas à des fréquences voulues et souhaitées.
Il est important face à la crise sécuritaire Boko Haram qui fait beaucoup de victimes avec ses multiples conséquences sur la sécurité communautaire que ces rencontres se tiennent régulièrement pour mieux échanger sur la situation sécuritaire et apporter des solutions durables. C’est dans ce cadre que le projet “Facilité Régionale de Stabilisation du Bassin du Lac Tchad : Fenêtre du Cameroun” entend apporter son appui aux autorités administratives pour la tenue régulière des CCO. C’est le sens l’atelier de concertation.