La population carcérale de la prison principale de Kribi, condamnée ou non, survit grâce aux âmes de bonne volonté.
En 2015, les statistiques indiquaient que la surpopulation de ce milieu était à 340% avec une ration d’encadrement d’un gardien pour 15 détenus, largement au dessus de la norme internationale qui est d’un gardien pour 5 détenus. Et cette population est en perpétuelle croissance. Sur le plan alimentaire, c’est “la mort”. La maigre ration quotidienne manque très souvent. Pas de matériel roulant, et les présumés innocents traversent chaque semaine toute la ville, menottés comme des grands criminels, pour se faire juger au tribunal. L’infirmerie n’existe pas, et les citoyens dans ce centre d’arrêt sont victimes de toute sortes d’épidémies.
C’était une petite bouffée d’oxygène en fin de semaine dernière avec la visite de l’association ACASA (Association Camerounaise pour la Solidarité en Action). La présidente de cette association basée à Paris a dit avoir été touchée par les mauvaises conditions de vie dans ce milieu. “Ce qui m’a le plus motivé à faire des dons à la prison principale de kribi tout d,abord ,l’hygiène des prisons dans mon pays le Cameroun, l’alimentation, la façon dont ils sont traités, les soins médicaux qui sont inquiétants”. A t-elle déclaré. Les dons étaient essentiellement constitués de sacs de riz, de l’huile de consommation, de l’huile corporel, des cartons de savons pour lessive et pour toilette, des bidons de javel, des cartons de serviettes hygiénique pour les femmes prisonnières, sacs de pain, de sel et un peu d’argent de poche à chaque détenu. L’association Camerounaise pour la Solidarité en Action (ACASA) oeuvre pour le renforcement de la solidarité africaine, la lutte contre la pauvreté et la protection de l’environnement.