Au centre de la discorde, des accusations d’une famille qui soutient que le corps d’un de ses fils a été charcuté et des organes extraits. La famille a manifesté son mécontentement à l’entrée du bureau du directeur de l’hôpital, exigeant des explications.
Une affaire portant sur un soupçon de trafic d’organes secoue l’hôpital central de Yaoundé depuis quelques jours. Le jeune Ayissi avait été admis là après avoir reçu un coup de poignard au dos. Dans un premier temps, il a subi une opération chirurgicale, mais son état de santé ne semblait pas s’améliorer pour autant. Selon des proches, alors que le médecin avait instruit que le patient reste en observation, une infirmière va inciter la mère du jeune homme à le ramener à la maison faute d’argent. Sauf qu’une fois à la maison, ils vont immédiatement retourner à l’hôpital et le jeune Ayissi sera de nouveau interné. Le frère cadet du défunt déclare que pour cette seconde admission à l’hôpital, les responsables ont indiqué qu’ils ne retrouvaient pas le dossier précédent du patient. Obligée de tout recommencer, la famille a commencé à nourrir des soupçons. Après une autre opération programmée le jeune homme va rendre l’âme.
C’est durant la cérémonie de levée du corps que la famille dit avoir constaté que son ventre était ouvert et rempli de plastiques d’où un soupçon de trafic d’organes humains. La direction de l’hôpital nie tout en bloc. Elle rejette ces accusations, indiquant que le patient a été convenablement pris en charge mais son organisme n’a pas résisté à une autre opération. Informé de cette affaire, le ministre de la santé publique a instruit une enquête en vue de déterminer ce qui s’est réellement passé dans cette formation sanitaire. Cependant la famille soutien toujours que des organes ont été prélevés du corps de leur fils.