La région du Sud Ouest est en alerte maximale depuis quelques jours face à l’afflux de malades souffrant de choléra. A Limbé, Buéa, Tiko des cas sont signalés par endroits et à date, les autorités en charge de la santé ont recensé près de 1.000 cas positifs et près de 50 morts.
Les chiffres ont pratiquement doublé en l’espace de quelques jours. Les hôpitaux de référence sont débordés, le personnel soignant déjà insuffisant doit encore faire face à une pénurie du matériel de prise en charge.
“Les kits de dépistage sont complètement écoulés” nous confie une infirmière de l’hôpital de district de Limbé. Interrogé sur la question, le ministre de la santé publique a indiqué que le pays devait recevoir dans les prochains jours une dotation de l’OMS en tests rapides pour permettre aux équipes dans les régions concernées de mener à bien leur mission.
Sauf qu’en attendant, le choléra fait ses ravages, il se propage à une vitesse fulgurante.
Situation préoccupante qui a poussé le gouverneur du Sud Ouest a convoquer en urgence une réunion de crise pour faire l’état des lieux. Il a prescrit la construction des toilettes publiques, et sommé l’entreprise en charge de la distribution de l’eau de multiplier les points de ravitaillement dans les quartiers.
La région du Sud Ouest déjà en proie à une profonde crise depuis 2016, est aussi confrontée à l’absence d’eau potable d’où la multiplication des cas de choléra dans cette partie du Cameroun.