Le texte a été paraphé la semaine dernière entre les responsables des deux pays. Côté Camerounais, l’accord est signé par Joseph Béti ASSOMO le ministre délégué à la présidence chargé de la défense. Côté russe, c’est le Général d’armée SHOIGOU, le ministre de la Défense du pays. Si la visite de Joseph BETI ASSOMO à Moscou a été assez discrète la semaine dernière, le document de 14 pages lui a rapidement fait le tour des réseaux sociaux dès la journée d’hier mercredi.
Dans le détail, les deux pays s’accordent à développer la coopération militaire entre leurs forces armées.
L’article 2 du texte prévoit qu’ils vont procéder à l’échange de l’opinion et d’information en matière de politique de défense et de sécurité internationale, le développement des relations dans le domaine de la formation militaire conjointe et l’entraînement des troupes de génie, d’enseignement militaire, de médecine militaire, de topographie militaire, d’hydrographie militaire, de sport et de la culture, l’échange d’expériences de maintien de la paix et d’inter actions dans les opérations de soutien à la paix sous l’égide de l’organisation des nations unies, l’inter action dans ‘es activités de recherche et de sauvegarde en mer, l’inter actions dans les activités de lutte contre le terrorisme et la piraterie.
L’accord est perçu au Cameroun comme une évolution non négligeable dans la diversification des partenaires de défense du Cameroun. ” Cet accord peut bousculer la main- mise de la France mais au-delà il y a le fond du problème. Le levier financier du Cfa qui est un peu comme le dollar au niveau international. Avec quoi financer les investissements sécuritaires et comment ?” analyse Serge SOHO, Historien et fin connaisseur de la coopération du Cameroun.
“Cest un pas de plus après celui avec Israël mais ce n’est pas encore la porte de la souveraineté mais une fenêtre de plus pour la liberté sécuritaire” nuance t-il
Dans un contexte marqué par la guerre entre la Russie et l’Ukraine, la signature de cet accord par Yaoundé est perçu comme un acte courageux au regard des tensions entre Paris et MOSCOU.
