L’agence des nations unies assure la disponibilité de l’eau, l’une des causes du litige meurtrier entre les deux communautés frères.
Dans le Logone et Chari, les pêcheurs, agriculteurs et éleveurs, déplacés et réfugiés retournent progressivement dans leurs localités respectives après plusieurs mois en terre Tchadienne.
Pour appeler les uns et les autres à regagner leurs domiciles, le haut commissariat des nations unies pour les Réfugiés a mis en place une politique de la disponibilité en eau, une des sources du déclenchement du conflit qui a opposé les Arabes Choas et les Mousgoum et qui a coûté la vie à plusieurs centaines de personnes.
Les arabes choas et Mousgoums s’approvisionnent en précieux liquide auprès des châteaux construits par le HCR.A Almagoche tout comme à Arkiss, deux localités de l’arrondissement de Logone Birni, depuis quelques semaines, l’eau coule à flot autant chez les agriculteurs que chez les éleveurs. Les champs cultivés à perte de vue tout comme les animaux s’abreuvent à volonté.
Après la colère et les actes de la violence exprimés par la population en décembre 2021, cette même population est heureuse au regard du climat de paix qui se dégage dans les relations entre les communautés Mousgoum et Arabes Choa. Ce retour au calme est l’œuvre du gouvernement camerounais en partenariat avec l’agence des Nations Unies du Haut-Commissariat pour les réfugiés. ” La construction des châteaux d’eau photovoltaïque équipés des abreuvoirs vise à transformer l’eau en opportunité de paix et non de conflits entre les communautés” indique Kimberly Robinson, chef de la sous délégation HCR-MAROUA, Dans les différentes maisons, les enfants se réjouissent de leurs retrouvailles malgré des parents traumatisés.
Avec cette disponibilité en eau, le gouvernement camerounais devrait en même temps faciliter et sensibiliser le retour des enfants déplacés à l’école. Car à ce jour, la plupart des apprenants sont déjà à presque qu’une année blanche or de leur pays.