Nous avons sondé les Camerounais après le début de cette initiative de l’institut de recherche agricole pour le Développement.
Cinquante hectares de champs semenciers ont été aménagés pour la culture du blé, dans la région de l’Adamaoua. Le Directeur de l”institut de recherches agricoles pour le développement a procédé à la visite de ces plantations au cours de la semaine dernière. Les semences en provenance de ces champs permettront la production massive et la transformation du blé.
Dans les prochaines années, du pain fait à base du blé made in cameroon sera probablement sur les tables. La nouvelle est croustillante pour Jean Marie Bemeyeke, habitant de la ville de Yaoundé. Pour lui, que c’est une bonne initiative. “Seulement, les choses viennent toujours en retard. Il faut d’abord qu’il y ait une crise pour que le gouvernement réagisse par rapport à la vie des citoyens. “Selon ce chef de famille, 50 hectares de champs semenciers de blé pour un départ, restent opportuns. Mais l’initiative est tardive.” Quand une culture est mise sur le marché localement, elle est très accessible.
On n’a pas besoin de prendre un bateau pour aller porter la marchandise ailleurs. Même les vendeurs pourront s’approvisionner. ” pense t-il. A quelques mètres de la poste Centrale, Yanick Atchagna acclame la volonté de produire du blé en qualité et en quantité. Selon lui, seule l’implication des jeunes dans ce projet réussira à porter des fruits.” La jeunesse est la mieux placée dans ce projet. Elle pourra au moins en tirer un profit. C’est par la jeunesse que le Cameroun pourra ravitailler les ménages.” déclare le commerçant. Près de lui, Josué, a du mal à digérer la nouvelle.
Pour cet entrepreneur de 43 ans, il ne faut attendre aucun résultat positif. Il garde en mémoire, les nombreux projets agricoles engagés et inachevés dans le pays.” A la base c’est un très bon projet. Mais connaissant notre pays, il est à l’image de tous les projets que l’Etat a initié. En cours de route, il va accoucher d’une souris. Je le dis parce qu’on cultive le riz au Cameroun qu’on ne consomme pas. C’est le blé qu’on va cultiver et on va manger ? ” s’interroge le jeune homme.
Au mois de juillet 2022, l’état du Cameroun a décidé de subventionner cette première culture du blé, à hauteur, de 10 milliards, 300 milions de Francs CFA. Des fonds mis à la disposition de l’IRad.