L’observatoire national des changements climatiques publie une série de risques qui menacent la quiétude des populations dans certaines régions du pays.
Sales temps à l’horizon dans plusieurs régions du pays. L’observatoire national sur les changements climatiques a rendu public le bulletin de prévisions et alertes climatiques décadaire pour la période allant du 1er au 10 novembre 2022. D’énormes risques et impacts sur les secteurs socio-économiques se feront probablement ressentir en raison de la forte pluviométrie.
Dans secteur agricole, des cas d’inondation pourraient entraîner la dégradation, la destruction des champs et des plantations dans les zones du littoral du Sud-Ouest et des hauts plateaux. La saturation des sols en eau dans les régions du littoral, du sud-ouest, du centre, du Sud et de l’Est pourrait compromettre la qualité des produits tels que les tubercules de manioc, macabo de taro, et autres. La forte humidité due aux pluies aura des conséquences sur le séchage des fèves de cacao dans les régions du Centre, Sud et Est.
Pour ce qui est du domaine de la santé, de maladies telles que les rhumatismes, les douleurs articulaires seront présentes chez les sujets à haut risque. Cette période sera également propice au développement des moustiques, la résurgence du choléra et autres maladies hydriques (zone côtière, Extrême Nord er Nord) causées par la contamination des points d’eau de consommation par les eaux de ruissellement polluées. Les maladies respiratoires (grippe, toux, bronchite…) feront leur retour dans les zones agroécologiques.
Des cas de décès par noyade ou par glissement de terrain sont à craindre dans les zones des hauts plateaux ainsi que dans les villes telles que Bakassi, Limbe, Edea, Douala, Kribi, etc. et dans les sites d’exploitation des minerais de la région de l’Est.
Éboulements et glissements de terrains seront enregistrés, en raison de la saturation des sols en eau et du relief escarpé dans la région de l’Ouest (Foumban, Makam, Santa, Bamenda, etc.) ; les sites d’exploitation artisanale des minerais de la région de l’Est seront également touchés. De graves risques d’inondation sont à noter à Douala, Edéa et Limbe, entre autres, pour ce qui est de la bande de côtière. Pareil dans la zone forestière, notamment à Yaoundé et Bertoua où l’urbanisation anarchique est un facteur non négligeable.
Le secteur de l’élevage lui aussi prendra un grand coup avec la destruction des infrastructures aquacoles, éloseries digues et étangs. En effet, les eaux de ruissellement vont polluer celles des étangs. Des cas de maladies de sabots referont surface ainsi que les maladies respiratoires chroniques chez les volailles. Le froid intense pourrait causer la perte de ces volailles dans les fermes ou durant le transport. Ces dégâts seront enregistrés dans la bande de côtière, dans les régions du sud, du centre, de l’Est et dans la zone Soudano-sahélienne (Mokolo, Mora, Maroua Poli…). Des décès de porcins dans les fermes vont survenir dans les villes de Douala, Limbe, Tiko, Kribi.
Dans le secteur des travaux publics, les fortes pluies entraîneront des ruptures de trafic sur les routes en terre et des effondrements des ponts, dalots et buses. Les ouvrages en matériaux provisoires ou vétustes s’effondreront. Les barrages et digues seront submergés. Ces précipitations élevées causeront des risques de dépassement des délais de livraison des projets de construction routiers dans la zone des hauts plateaux et dans la zone forestière du pays.
Des cas d’inondations ont délogé plus de 40 000 personnes dans la région de l’Extrême-Nord depuis le mois d’août dernier.
Les autorités appellent à plus de prudence et au respect des règles d’hygiène.
Mimi Mefo Info Français (MMIF)