Le président tunisien a reçu le président en exercice de la CEDEAO. Il joue la carte de l’apaisement après ses propos polémiques sur les sub-sahariens.
Le Président de Guinée-Bissau et président en exercice de la CEDEAO Umaru Sissoko Embalo a été reçu ce mercredi par le chef de l’État de Tunisie, Kaïs Saïed. Les deux hommes se sont entretenus au sujet de la situation des subsahariens vivant dans ce pays du Maghreb.
Kaïs Saïed a formellement démenti les accusations de racisme formulées à son encontre. “Ce qui est inacceptable, c’est d’interpréter des propos pour nuire à la Tunisie” a-t-il déclaré. Pour lui, la situation vécue dans son pays actuellement est tout simplement mal interprétée “par des langues malveillantes. De quoi parlent-ils ? Ils divaguent”, regrette-t-il.
Le Président de la Tunisie a tenu à rappeler que plusieurs membres de sa famille “sont mariés à des africains, mes amis de la faculté de droit de Tunis étaient des africains. Nous vivons comme des frères”, relève-t-il tout en rappelant qu’il est un africain et fier de l’être.
De quoi rassurer le président Bissau guinéen. “Je ne pouvais pas croire que vous, Président tunisien, pays de Bourguiba puissiez être xénophobe ou raciste parce que vous-même, vous êtes africain. Ce n’est pas parce qu’il y a une différence de peau”. Il ajoute que la Tunisie a toujours été un pays d’accueil pour les gens qui viennent d’Afrique subsaharienne. “Je pense qu’au Maghreb, il faut qu’on emmène beaucoup de professeurs de géographie parce qu’on a l’impression que les gens ne connaissent oas la géographie. Ce n’est pas parce que nous sommes au Nord et que l’autre est à l’est ou à l’ouest que nous ne sommes pas en Afrique “.
Cette rencontre intervient quelques jours après les propos racistes et xénophobes du Président Kaïs Saïed contre les ressortissants de l’Afrique subsaharienne. Depuis le début du mois de février, des noirs subissent des actes de violence et d’agression extrêmes dans cette partie du continent. Plusieurs pays ont décidé de procéder au rapatriement volontaire de leurs compatriotes. C’est le cas du Mali, de la Côte d’Ivoire et de la Guinée Conakry.