Les agriculteurs poussent un cri de détresse.
Dans les 9 arrondissements que compte le département du Diamaré c’est le moment des récoltes.
Mais cela se fait sous fond de colère pour les agriculteurs victimes des attaques de chenilles légionnaires.
“Cette année, les pertes sont énormes au point où il sera difficile pour les autres agriculteurs de faire le sorgho l’année prochaine. Déjà, il y a ceux qui n’ont pas eu même 10 sacs alors que les années antérieures, ils avaient en moyenne une récolte de 30 à 40 sacs de sorgho” indique une des victimes.
Cette faible récolte a occasionné la hausse des prix des sacs de Maïs, mil et sorgho dans les marchés de Maroua et à cela s’ajoute la forte demande du côté du Nigeria voisin.
La récolte du sorgho de contre saison est très importante et capitale pour les habitants de l’extrême nord.
Généralement, ce sorgho de contre saison permet aux familles de traverser les périodes de soudure, donc la saison de pluie.
Avec le mois de ramadan qui pointe à l’horizon pour les fidèles musulmans, les choses pourraient être compliquées.
” Vous savez que l’homme du Nord a toujours sa manière de se prémunir après les récoltes. On garde la moitié des récoltes dans un grenier et l’autre est vendu au marché pour assurer la santé des enfants, leur éducation et bien d’autres provisions” explique un chef de famille.
Dans l’ensemble des récoltes de cette année, les attaques des chenilles ont significativement impacté les rendements agricoles.
Les agriculteurs ont le regard tourné vers l’État pour trouver des solutions. Notamment combattre les chenilles légionnaires afin de permettre aux seigneurs de la terre d’espérer de meilleures récoltes l’année prochaine.