La semaine dernière, l’autorité administrative avait interdit une session du Conseil d’administration du Gicam (Groupement inter-patronal du Cameroun) à Bonanjo », prétextant la préservation de l’ordre public. Un scandale qui laisse voir une complicité suspecte entre le chef de terre et certains dissidents du patronat.
Les tensions qui règnent au sein du Gicam (Groupement inter-patronal du Cameroun) à Bonanjo », n’arrêtent pas de faire les choux gras au sein de l’opinion. La semaine dernière Oumarou Michel, le sous-préfet de l’arrondissement de Douala 1er, a annoncé qu’en raison des « nécessités de préservation de l’ordre public », « est interdite (…) la réunion publique projetée ce mardi 30 mai 2023 au siège du Gicam (Groupement inter-patronal du Cameroun) à Bonanjo » à Douala.
Une interdiction qui passe pour être un scandale au regard des dispositions de la loi. « C’est une violation flagrante. Vous ne pouvez pas empêcher une organisation de tenir une réunion dans son siège. C’est très diffèrent d’une réunion de la même association organisée dans un hôtel de la place. C’est tout simplement une dérive de pouvoir de ce sous-préfet », explique Cyrille Rolande Bechon, la directrice exécutive de Nouveaux droit de l’homme.
Le sous-préfet disait agir « en exécution des instructions téléphoniques de monsieur le ministre de l’Administration territoriale (Paul Atanga Nji, NDLR) », en invoquant comme motif « le défaut de déclaration ». Mais sa responsabilité en tant qu’autorité administrative ne saurait être désengagée du fait qu’il agissait sous les ordres de son patron.
D’ailleurs des sources au sein du patronat ont indiqué qu’Oumarou Michel est arrivé ce jour au Gicam dans un véhicule de la société Roud’Af (image) appartenant André Siaka. Comment donc un sous-préfet qui va exécuter une telle mission arrive dans un véhicule privé ? se demande-t-on au sein de l’opinion.
Ce qui semble probable c’est que le projet d’interdire la session du Conseil d’administration du Gicam aurait été fomenté entre l’administration territoriale et certains frondeurs au sein du patronat.
A.A