Le manuel a été présenté lors de la Journée Internationale des Veuves qui s’est célébrée le 23 juin à l’initiative du ministère de la Promotion de la Femme et de la Famille.
Les veuves camerounaises peuvent désormais se réjouir. Le ministère de la Promotion de la Femme et de la Famille vient de mettre sur pied un Guide pratique d’accompagnement juridique des veuves. Selon Marie Thérèse Abena Ondoa, la cheffe de ce département ministériel, est un guide qui répond aux questions des veuves. Qui sont-elles véritablement ; quels sont leurs droits ; qu’est-ce que le jugement d’hérédité ; où se fait ce jugement ; qui peut introduire la requête aux fins de ce jugement ; que faire lorsqu’une veuve est en situation d’indigence et qu’elle a introduit une procédure en jugement d’hérédité ; qu’est-ce qu’une pension de réversion ; qu’est-ce qu’un capital de décès. Un guide édifiant qui a été expliqué aux veuves présentes à la cérémonie en français, en anglais, en ewondo, en fulfulde, en ghomela et en pidgin.
La cérémonie de présentation de ce manuel a eu lieu à l’esplanade de l’hôtel de ville de la commune de l’arrondissement de Yaoundé III, en présence des veuves venues des sept arrondissements de la ville de Yaoundé.
Une veuve est toute femme légalement mariée, qui n’a pas divorcé avec son mari au moment où survient le décès de celui-ci, toute femme en instance de divorce dont le jugement n’est pas définitif c’est-à-dire un jugement contre lequel la Cour d’Appel saisie ne s’est pas encore prononcée puis toute femme en séparation de corps judiciaire et dont la conversion en divorce n’a pas encore été prononcée par le Tribunal. Par contre sont exclues du statut de veuve la concubine ou la fiancée qui a fait des enfants reconnus ou non par le géniteur ; la femme pour qui la dot a été versée et dont le futur mari décède avant la célébration du mariage ; la femme mariée coutumièrement mais dont le mariage n’est pas transcrit dans le registre d’état civil du lieu de naissance ou de résidence de l’un des époux.Les veuves ont ainsi droit de se remarier ; le droit de continuer d’habiter dans le domicile conjugal ; le droit d’être reconnue tutrice et administratrice des biens de ses enfants mineurs ; le droit d’avoir une part des biens acquis par les époux, le droit à la pension de conjoint survivant au cas où le mari était agent public.
A.A