Du fait de la non élection d’un nouveau bureau au sein de l’ordre des médecins du Cameroun, les inscriptions au tableau de la corporation sont suspendues pour les jeunes médecins.
La crise au sein de l’ordre des médecins du Cameroun n’est pas sans conséquences pour les jeunes médecins. Le dernier épisode en date, la suspension des inscriptions au sein de cette corporation. Dans une note de service signée par Pr Gloria Ashutantang, la vice-présidente de l’Ordre et adressée aux médecins, on apprend qu’« une notification de la reprise des inscriptions sera faite dès le retour à la situation normale ». Une décision qui selon le signataire, fait suite à la « situation qui prévaut actuellement au sein du Conseil de l’Ordre ».
Depuis plus d’un an, une bataille de succession se livre au sein de l’ordre des médecins. Cette bataille empêche l’organisation de l’élection d’un nouveau, alors que le mandat de l’ancienne équipe a expiré en mars 2022. Une situation qui cause un énorme préjudice aux jeunes médecins. « Plusieurs promotions de médecins sorties des écoles de médecine n’ont pas encore l’autorisation d’exercer. Ils ne peuvent par conséquent pas postuler à une offre d’emploi car n’ont pas de numéro d’ordre », révèle Olive Atangana qui estime à environ 1000 le nombre de médecins concernés.
De son coté, Manaouda Malachie, le ministre de la Santé publique se frotte les mains. « Le blocage ne vient pas de nous mais davantage de vos ainés qui me semble-t-il sont davantage soucieux de leur bien être que de la bonne marche de l’Ordre », a-t-il indiqué, interrogé sur son compte Twitter.
Depuis décembre 2022, l’élection d’un nouveau bureau de l’Ordre des médecins du Cameroun n’a pas pu se tenir faute d’un fichier électoral consensuel.
Pour sauver la barque, le chef de l’Etat a instruit au Premier ministre le 16 janvier 2023, de prendre « toutes les dispositions utiles et nécessaires permettant de garantir l’organisation de l’élection du Bureau de l’Ordre national des médecins du Cameroun dans des conditions de sérénité, d’objectivité et de transparence ». Un Groupe de travail interministériel a ainsi été mis sur pied le 13 février dernier, mais depuis lors, rien n’avance.
A.A